NO CONTROL (1989)

© Epitaph Records – Novembre 1989

 Composition : Greg Graffin (chant), Brett Gurewitz (guitare), Greg Hetson (guitare), Jay Bentley (basse), Pete Finestone (batterie).

Tempos très rapides, beaucoup de chansons de moins de deux minutes, pas de doute, No Control est le digne successeur de Suffer sorti un an plus tôt. L’album, très hardcore punk dans l’esprit,  est très bien accueilli par la scène punk rock.

Liste des chansons

1. Change Of Ideas Greg Graffin
2. Big Bang Greg Graffin
3. No Control Greg Graffin
4. Sometimes It Feels Like Brett Gurewitz
5. Automatic Man Brett Gurewitz
6. I Want To Conquer The World Brett Gurewitz
7. Sanity Brett Gurewitz
8. Henchman Greg Graffin
9. It Must Look Pretty Appealing Greg Graffin
10. You Brett Gurewitz
11. Progress Greg Graffin
12. I Want Something More Brett Gurewitz
13. Anxiety Greg Graffin
14. Billy Brett Gurewitz
15. The World Won’t Stop Without You Greg Graffin
1. Change Of Ideas (Graffin)

Well the sheaves have all been brought, but the fields have washed away,
And the palaces now stand where the coffins all were laid,
And the times we see ahead, we must glaze with rosy hues,
For we don’t wish to admit what it is we have to lose.

Millenia in coming, the modern age is here.
It sanctifies the future, yet renders us with fear.
So many theories, so many prophecies,
What we do need is a change of ideas.

When we are scared we can hide in our reveries but
What we need is a change of ideas.
Change of ideas, change of ideas,
What we need now is a change of ideas.

Changement d’idées

Les gerbes ont toutes été apportées, mais les champs ont été balayés,
Et les palais se dressent maintenant là où tous les cercueils ont été placés,
Et le futur que nous imaginons, nous devons le couvrir de teintes rosées,
Car nous ne voulons pas admettre ce que nous avons à perdre.

Les millénaires à venir, l’ère moderne est arrivée.
Elle sanctifie l’avenir, mais nous plonge dans la terreur.
Tant de théories, tant de prophéties,
Ce dont nous avons besoin, c’est d’un changement d’idées.

Lorsque nous avons peur, nous pouvons nous cacher dans nos rêveries,
Mais ce dont nous avons besoin, c’est d’un changement d’idées.
Changement d’idées, changement d’idées,
Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’un changement d’idées.

2. Big Bang (Gurewitz)

This isn’t another new fashion, or a new wave plastic trend.
Everybody’s searching for something but in the meantime let’s all just pretend.
I’ve got this feeling and I don’t know what it is.
This room is overcrowded, man, and I need air to breathe, yeah.

Big bang, big crunch, you know there’s no free lunch.
Kneel down and pray, here comes your judgment day.
Big crunch, you know, it’s gonna be quite a show.
What goes around always comes around, yeah.

A million hopeless faces dwell within protected walls,
All waiting for a moment in life when they can heed the clarion call.
And it’s all so oppressive my mind feels like a sieve.
This city’s overcrowded, man, and I need room to live.

Big bang, big crunch, you know there’s no free lunch.
Kneel down and pray, here comes your judgment day.
Big crunch, you know, it’s gonna be quite a show.
What goes around always comes around, yeah.

I think of the countless shadows that have all come and gone,
All suffering in the notion of better things to come.
If you share these beliefs you know I wish you well,
’cause there’s no room left in heaven and there’s sure no room in hell, yeah.

Big bang, big crunch, you know there’s no free lunch.
Kneel down and pray, here comes your judgment day.
Big crunch, you know, it’s gonna be quite a show.
What goes around always comes around.

Big Bang

C’est pas une nouvelle mode, ni une nouvelle tendance,
Tout le monde cherche quelque chose, mais pour l’heure, faisons tous semblant
J’ai ce sentiment en moi sans pouvoir le nommer,
Cette pièce est surpeuplée et j’ai besoin d’air pour respirer

Big bang, Big Crunch, tu sais que rien n’est gratuit,
A genoux et prie, le voilà ton jugement dernier !
Big Crunch, tu sais, ça va être un sacré spectacle
Ce qui est arrivé une fois finit toujours par se répéter

Un million de visages désespérés vivent entre des murs sécurisés,
Tous dans l’attente du moment où ils entendront l’appel du clairon
Et c’est si oppressant, mon cerveau est comme une passoire
Cette ville est surpeuplée, et j’ai besoin de place pour vivre

Big bang, Big Crunch, tu sais que rien n’est gratuit,
A genoux et prie, le voilà ton jugement dernier !
Big Crunch, tu sais, ça va être un sacré spectacle
Ce qui est arrivé une fois finit toujours par se répéter

Je pense aux innombrables fantômes, de passage et repartis,
En souffrance dans l’idée que le meilleur était à venir
Si tu crois à tout ça, je te souhaite bonne chance,
Car il n’y a plus de place au paradis et pour sûr encore moins en enfer

Big bang, Big Crunch, tu sais que rien n’est gratuit,
A genoux et prie, le voilà ton jugement dernier !
Big Crunch, tu sais, ça va être un sacré spectacle
Ce qui est arrivé une fois finit toujours par se répéter.

3. No Control (Graffin)

Culture was the seed of proliferation but it’s gotten melded
Into an inharmonic whole, to an inharmonic whole.
Consciousness has plagued us and we cannot shake it
Though we think we’re in control, though we think we’re in control.

Questions that besiege us in life are testament of our helplessness.
There’s no vestige of a beginning, no prospect of an end.
When we all disintegrate it will all happen again, yeah.

Time is so rock solid in the minds of the hoards but they can’t
Explain why it should slip away, explain why it should slip away.
History and future are the comforts of our curiosity but here we are
Rooted in the present day, rooted in the present day.

Questions that besiege us in life are testament of our helplessness.
There’s no vestige of a beginning, no prospect of an end.
When we all disintegrate it will all happen again, yeah.

If you came to conquer, you’ll be king for a day,
But you too will deteriorate and quickly fade away.
And believe these words you hear when you think your path is clear…

We have no control. We have no control.
We have no control, we do not understand.
You have no control, you are not in command.
You have no control. We have no control.
No control. No control. You have no control.

Aucun contrôle

La culture était le germe de la prolifération mais elle s’est fondue
En un tout inharmonique, en un tout inharmonique.
La conscience nous a assaillis et nous ne pouvons pas nous en défaire
Même si nous pensons avoir le contrôle, même si nous pensons avoir le contrôle.

Les questions qui nous assaillent dans la vie témoignent de notre impuissance.
Il n’y a aucun vestige de début, aucune perspective de fin.
Quand nous nous désintégrerons, tout cela se reproduira.

Le temps est si solide dans l’esprit des hordes, mais ils ne peuvent pas
Expliquer pourquoi il faut qu’il nous échappe, expliquer pourquoi il faut qu’il nous échappe.
L’histoire et l’avenir sont les sources de notre curiosité, mais nous voilà
Enracinés dans le présent, enracinés dans le présent.

Les questions qui nous assaillent dans la vie témoignent de notre impuissance.
Il n’y a aucun vestige de début, aucune perspective de fin.
Quand nous nous désintégrerons, tout cela se reproduira.

Si tu es venu pour conquérir, tu seras roi une seule journée,
Mais toi aussi, tu vas dépérir et disparaître rapidement.
Et crois en ces mots que tu entends quand tu penses que ton chemin est dégagé…

Nous n’avons aucun contrôle. Nous n’avons aucun contrôle.
Nous n’avons aucun contrôle, nous ne comprenons pas.
Vous n’avez aucun contrôle, tu ne commandes pas.
Vous n’avez aucun contrôle. Nous n’avons pas le contrôle.
Nous n’avons aucun contrôle. Aucun contrôle. Tu n’as aucun contrôle.

4. Sometimes It Feels Like (Gurewitz)

There’s a specter in the corner of an illustrated page
And a lonesome muted stripling with a rapt remedial gaze.
The poverty of his language and the wealth of his emotion
Bring him endless murky musings and unexpected frustration.
Angst and madness weave the fabric of his life.
Tomorrow might be better but right now it feels like…

There’s a panther wild and proud behind the doors of a redolent cage,
And an underdeveloped intellect filled with impotent and static rage.
And don’t think you’re exempt if you earn good weekly wages,
‘Cause your neighbor’s going crazy and insanity’s contagious.
I know there’s so much you want to say,
But your tongue gets in the way and sometimes it feels like…

I know there’s so much you want to say
And the tumbrel of your mind gets in the way.
It’s the same for everybody to degrees.
We all get that foggy freeze and sometimes it feels like…

Parfois, on a l’impression que…

Il y a un spectre dans le coin d’une page illustrée
Et un effeuillage solitaire et discret avec un regard réparateur et émerveillé.
La pauvreté de son langage et la richesse de ses émotions
Lui procurent des rêves sans fin et une frustration inattendue.
L’angoisse et la folie tissent la toile de sa vie.
Demain sera peut-être meilleur, mais pour l’instant, on a l’impression que…

Il y a une panthère sauvage et fière derrière les portes d’une cage rougeoyante,
Et un intellect sous-développé rempli d’une rage impuissante et figée.
Et ne crois pas que tu sois exempté si tu gagnes un bon salaire,
Parce que ton voisin devient fou et que la folie est contagieuse.
Je sais que tu as tellement de choses à dire,
Mais ta langue se met en travers et parfois, on a l’impression que…

Je sais que tu as tellement de choses à dire
Et le tumulte de ton esprit se met en travers de ton chemin.
C’est la même chose pour tout le monde à des degrés divers.
Nous ressentons tous ce froid humide et parfois, on a l’impression que…

5. Automatic Man (Gurewitz)

He’s the latest superhero with powers so profound.
He can leap a dotted line in just a single bound.
I know you must have seen him in books and magazines.
He’s the quintessential mindless modern epicene.

His life is meaningful because he gets things done.
Bang bang he’s dead, chalk up another triumph for our hero,
The Automatic Man.

It’s true you must have met him, he’s your best friend and your foe.
His opinions are determined by the status quo.
A true creature of habit, he smokes three packs a day.
When he has an original thought, he forgets it right away.

He’s a paradigm of carefree living.
He’s our mentor, disturb him if you can.
He’s the answer if your peace of mind is lacking.
He’s our savior, he is the common man.

So if you are troubled by the daily bump and grind,
Then take another look around and brother you will find…
The Automatic Man.

L’homme automatique

C’est le dernier super-héros aux pouvoirs si puissants.
Il peut franchir une ligne pointillée en un seul saut.
Je suis sûr que tu l’as vu dans des livres et des magazines.
C’est la quintessence de l’épopée moderne irréfléchie.

Sa vie est pleine de sens parce qu’il fait bouger les choses.
Bang bang il est mort, un autre triomphe pour notre héros,
L’homme automatique.

C’est vrai tu as dû le rencontrer, c’est ton meilleur ami et ton pire ennemi.
Ses opinions sont déterminées par le statu quo.
C’est un homme d’habitudes, il fume trois paquets par jour.
Quand il a une pensée originale, il l’oublie aussitôt.

C’est un paradigme de la vie insouciante.
C’est notre mentor, dérange-le si tu peux.
Il est la réponse si tu manques de tranquillité d’esprit.
Il est notre sauveur, c’est l’homme ordinaire.

Donc si tu es troublé par les soucis quotidiens,
Alors, regarde bien autour de toi et mon frère, tu trouveras…
L’homme automatique.

6. I Want To Conquer The World (Gurewitz)

Hey Brother Christian with your high and mighty errand,
Your actions speak so loud, I can’t hear a word you’re saying.
Hey Sister Bleeding Heart with all of your compassion,
Your labors soothe the hurt but can’t assuage temptation.

Hey Man of Science with your perfect rules of measure,
Can you improve this place with the data that you gather ?
Hey Mother Mercy can your loins bear fruit forever ?
Is your fecundity a trammel or a treasure ?

And I want to conquer the world,
Give all the idiots a brand new religion,
Put an end to poverty, uncleanliness and toil,
Promote equality in all my decisions
With a quick wink of the eye
And a « God you must be joking ! »

Hey Mr. Diplomat with your worldly aspirations,
Did you see your children cry when you left them at the station ?
Hey Moral Soldier you’ve got righteous proclamations,
And precious tomes to fuel your pulpy conflagrations.

And I want to conquer the world,
Give all the idiots a brand new religion,
Put an end to poverty, uncleanliness and toil,
Promote equality in all of my decisions.

I want to conquer the world,
Expose the culprits and feed them to the children,
I’ll do away with air pollution and then I’ll save the whales,
We’ll have peace on earth and global communion.
I want to conquer the world !

Je veux conquérir le monde

Hé, frère chrétien, avec ta grande et puissante mission,
Tes actions parlent si fort que je n’entends rien de ce que tu racontes.
Hé, soeur au grand coeur, avec toute ta compassion,
Ton travail soulage la douleur mais ne peut pas atténuer la tentation.

Hé, homme de science, avec tes règles de mesure précises,
Peux-tu améliorer cet endroit avec les données que tu rassembles ?
Hé, mère miséricorde, tes reins peuvent-ils produire des fruits éternellement ?
Ta fécondité est-elle une malédiction ou un trésor ?

Et je veux conquérir le monde,
Donner à tous ces idiots une toute nouvelle religion,
Mettre fin à la pauvreté, au gaspillage et au labeur,
Promouvoir l’égalité dans toutes mes décisions
D’un simple clin d’œil
Et d’un « Dieu ? laissez-moi rire ! »

Hé, M. le diplomate, avec vos aspirations mondiales,
As-tu vu tes enfants pleurer quand tu les as laissés à la gare ?
Hé, soldat moral, tu as de vertueuses proclamations,
Et de précieux manuels pour alimenter tes copieux incendies.

Et je veux conquérir le monde,
Donner à tous ces idiots une toute nouvelle religion,
Mettre fin à la pauvreté, au gaspillage et au labeur,
Promouvoir l’égalité dans toutes mes décisions.

Je veux conquérir le monde,
Démasquer les coupables et les donner à manger aux enfants,
Je supprimerai la pollution de l’air et je sauverai les baleines,
Nous aurons la paix sur terre et une communion globale.
Je veux conquérir le monde !

7. Sanity (Gurewitz)

There’s a watch in my pocket and its hands are broken.
The face is blank but the gears are turning.
Confusion is a fundamental state of mind.
It doesn’t really matter what I’m figuring out,
I’m guaranteed to wind up in a state of doubt.

And sanity is a full-time job
In a world that is always changing,
And sanity is a state of mind
That you believe in, sanity.

There’s a shadow on the wall where the paint is peeling.
My body’s moving forward but my mind is reeling.
Depression is a fundamental state of being.
It doesn’t really matter how my day has turned out,
I always end up living in this world of doubt.

And sanity is a full-time job
In a world that is always changing,
And sanity will make you strong
If you believe in sanity.

And sanity is a full-time job
In a world that is always changing,
And sanity is a state of mind
That you believe in, sanity.

Santé mentale

Il y a une montre dans ma poche dont les aiguilles sont cassées.
Le cadran est vide mais les engrenages tournent.
La confusion est un état d’esprit fondamental.
Ce que je découvre n’a pas vraiment d’importance,
Je suis sûr de me retrouver dans un état de doute.

La santé mentale est un travail à plein temps
Dans un monde en perpétuel changement,
La santé mentale est un état d’esprit
Vous croyez à la santé mentale.

Il y a une ombre sur le mur dont la peinture s’écaille.
Mon corps avance, mais mon esprit vacille.
La dépression est un état d’esprit fondamental.
Peu importe comment ma journée s’est déroulée,
Je finis toujours par vivre dans ce monde de doutes.

Et la santé mentale est un travail à plein temps
Dans un monde en perpétuel changement,
Et la santé mentale vous rendra fort
Si vous croyez en la santé mentale.

Et la santé mentale est un travail à plein temps
Dans un monde en perpétuel changement,
Et la santé mentale est un état d’esprit
Vous croyez à la santé mentale.

8. Henchman (Graffin)

Stranded
In a life in which your struggle for acceptance
Is a never-ending chore,
Upbraided
For your actions past and present and rewarded for the ideas
Of the future’s bright open door.

The henchman
Is the human analogue of the suffering multitudes
Who like good dogs sit and lick for their reward.

So what good advice have I got for you
To insure against your likely metamorphosis into this reprobate ?

Don’t be a henchman,
Stand on your laurels,
Do what no one else does and praise the good of other men
For good man’s sake.

And when everyone else in the world follows your lead
(Although a cold day in hell it will surely be)
That’s when the entire world shall live in harmony.

L’homme de main

Coincé
Dans une vie où ta lutte pour être accepté
est une corvée sans fin,
Tiraillé
Pour tes actions passées et présentes, et récompensé pour tes idées
Sur un avenir radieux.

L’homme de main
Est l’analogue humain des multitudes souffrantes
Qui, comme de bons chiens, s’assoient et lèchent pour leur récompense.

Quels bons conseils ai-je à te donner ?
Pour t’assurer contre ta probable métamorphose en ce déchet ?

Ne sois pas un homme de main,
Repose-toi sur tes lauriers,
Fais ce que personne d’autre ne fait et loue la bonté d’autrui
Pour le bien de l’homme.

Et quand tout le monde suivra ton exemple
(Même si ce jour-là sera sûrement un jour de grand froid en enfer)
C’est seulement à ce moment-là que le monde entier vivra en harmonie.

9. It Must Look Pretty Appealing (Graffin)

The wheat waving next to you is healthy and so fine,
As is dinner with your loved ones every day.
But your routine is changeless through the decades of your life,
Green pastures, open spaces, holy ways.

And it must look pretty appealing,
The acres of lights,
The crowded festive nights
And the millions of others just like you.
Yeah it must look pretty appealing,
This other world of sin.
We keep dreaming of what other people do.

The person sitting next to you is dismal and deranged
On the bus ride home from work to end your day.
And the food on your table is more plastic than protein,
And your intellect depends on your TV.

And it must look pretty appealing
The pastoral retreat,
The folks on old Main Street,
And the few pleasant people just like you.
Yeah it must look pretty appealing,
The simple way of life.
We keep dreaming of what other people do.

But we never do what other people do.
You’re too scared of other people not like you.

Ça doit être assez attrayant

Le blé qui ondule à côté de toi est sain et si fin,
Tout comme le dîner avec tes proches tous les jours.
Mais ta routine ne change pas au cours des décennies qui passent,
De verts pâturages, des espaces ouverts, des voies sacrées.

Et ça doit être assez attrayant,
Les hectares de lumières,
Les nuits festives très fréquentées
Et les millions d’autres comme toi.
Oui, ça doit être assez attrayant,
Cet autre monde de péché.
Nous continuons à rêver à ce que font les autres.

La personne assise à côté de toi est sinistre et dérangée
Dans le bus qui relie ton lieu de travail à ton domicile pour terminer la journée.
Et la nourriture sur ta table est plus plastique que protéinée,
Et ton intellect dépend de ta télévision.

Et ça doit être assez attrayant
La retraite pastorale,
Les habitants de l’ancienne Grande Rue,
Et les quelques personnes agréables comme toi.
Oui, ça doit être assez attrayant,
Ce mode de vie simple.
Nous continuons à rêver à ce que font les autres.

Mais nous ne faisons jamais ce que font les autres.
Tu as trop peur des gens qui ne sont pas comme toi.

10. You (Gurewitz)

There’s a place where everyone can be happy.
It’s the most beautiful place in the whole fucking world.
It’s made of candy canes and planes and bright red choo-choo trains,
And the meanest little boys and the most innocent little girls.

And you know I wish that I could go there.
It’s a road that I have not found.
And I wish you the best of luck, dear.
Drop a card or letter to my side of town.

Because there’s no time for fussing and fighting my friend,
But baby, I’m amazed at the hate that you can send and
You… painted my entire world.
But I… don’t have the turpentine to clean what you have soiled.
And I won’t forget it.

There’s a place where everyone can be right,
Even though you remain determined to be opposed.
Admittance requires no qualifications:
It’s where everyone has been and where everybody goes.

So please try not to be impatient,
For we all hate standing in line.
And when the farm is good and bought, you’ll be there without a thought,
And eternity, my friend, is a long fucking time.

Because there’s no time for fussing and fighting my friend,
But baby, I’m amazed at the hate that you can send and
You… painted my entire world.
But I… don’t have the turpentine to clean what you have soiled.
And I won’t forget it.

Toi

Il y a un endroit où tout le monde peut être heureux.
C’est le plus bel endroit dans ce putain de monde entier.
Il est fait de sucreries, d’avions et de trains rouge vif,
Et des petits garçons les plus méchants et des petites filles les plus innocentes.

Et tu sais, j’aimerais pouvoir y aller.
C’est une route que je n’ai pas trouvée.
Et je te souhaite bonne chance, ma chérie.
Envoie une carte ou une lettre de mon côté de la ville.

Car l’heure n’est pas aux histoires et aux disputes, mon amie,
Mais bébé, je suis stupéfait par la haine que tu peux transmettre et
Tu… as peint mon monde entier.
Mais je… n’ai pas assez de térébenthine pour nettoyer ce que tu as souillé.
Et je ne l’oublierai pas.

Il y a un endroit où tout le monde peut avoir raison,
Même si on reste déterminé à s’y opposer.
L’admission ne nécessite aucune qualification :
C’est là d’où tout le monde vient et là où tout le monde va.

Alors, essaye de ne pas être trop impatient,
Car nous détestons tous faire la queue.
Et quand la mort sera là pour de bon, tu y accèderas sans y penser,
Et l’éternité, mon amie, putain que c’est long.

Car l’heure n’est pas aux histoires et aux disputes, mon amie,
Mais bébé, je suis stupéfait par la haine que tu peux transmettre et
Tu… as peint mon monde entier.
Mais je… n’ai pas assez de térébenthine pour nettoyer ce que tu as souillé.
Et je ne l’oublierai pas.

11. Progress (Graffin)

And progress is not intelligently planned;
It’s the facade of our heritage, the odor of our land.

They speak of progress, in red, white and blue.
It’s the structure of the future as demise comes seething through.

It’s progress, ’til there’s nothing left to gain,
As the dearth of new ideas makes us wallow in our shame.

So before you go to contribute more
To the destruction of this world you adore,
Remember life on Earth is but a flash of dawn
We’re all part of it as the day rolls on.

And progress is a message that we send.
One step closer to the future, one inch closer to the end.

I say that progress is a synonym of time.
We are all aware of it but it’s nothing we refine.

And progress is a debt we all must pay.
Its convenience we all cherish, its pollution we disdain.

And the cutting edge is dulling,
Too many people to plow through.
Just keep your fucking distance
And it can’t include you.

It’s progress, ’til there’s nothing left to gain,
It’s progress, it’s a message that we send.
And progress is a debt we all must pay.

Le progrès

Et le progrès n’est pas planifié intelligemment ;
C’est la face cachée de notre héritage, l’odeur de notre terre.

Ils parlent de progrès, en rouge, blanc et bleu.
C’est la structure de l’avenir, alors que le déclin se prépare.

C’est le progrès, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à gagner,
Alors que le manque d’idées nouvelles nous fait nous vautrer dans la honte.

Alors, avant d’aller contribuer davantage
A la destruction de ce monde que vous adorez,
N’oubliez pas que la vie sur Terre n’est qu’un éclair dans l’aube
Nous en faisons tous partie à mesure que les jours passent.

Et le progrès est un message que nous envoyons.
Un pas de plus vers l’avenir, un pouce de plus vers la fin.

Je dis que le progrès est synonyme de temps.
Nous en sommes tous conscients, mais ce n’est pas quelque chose que nous peaufinons.

Et le progrès est une dette que nous devons tous payer.
Nous chérissons tous sa commodité, nous méprisons sa pollution.

Et sa pointe est émoussée,
Trop de gens à labourer.
Gardez juste vos putains de distances
Et il ne saurait vous inclure.

C’est le progrès, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à gagner,
C’est un progrès, c’est un message que nous envoyons.
Et le progrès est une dette que nous devons tous payer.

12. I Want Something More (Gurewitz)

Going through a world of sad debris,
Regard quixotic reveries of ownership:
The blossoming disease of man called tenure and accretion,
The ancient western treadmill of deception and derision.
But I want something more.

Racing through a life of tragic wastage,
I experience the loss of trust and innocence.
The billowing cyclone of time has blown away our reasons
As we trudge like blind men forward trying to avoid collision.
But I want something…
More.

Je veux quelque chose de plus

Dans un monde de tristes débris,
Envisageant les rêveries quichottesques de la possession :
La maladie florissante de l’homme appelée propriété et accumulation,
L’ancien tapis roulant occidental fait de tromperie et de dérision.
Mais je veux quelque chose de plus.

Courant à travers une vie de gaspillage tragique,
Je subis la perte de confiance et d’innocence.
Le cyclone du temps a balayé nos raisons
Alors que nous avançons comme des aveugles pour éviter les collisions.
Mais je veux quelque chose de…
Plus.

13. Anxiety (Graffin)

It’s a love song to the self, a story recapped every day,
It’s a world of bogus feelings and a world of slow decay,
It’s a world of laughter hidden by this world of fear and torment,
It’s a game of strange compulsion, our visceral convulsion:

Anxiety for love of life, anxiety for pain,
Anxiety, a feeling that you know you can’t contain.
Anxiety destroys us but it drives the common man.
Foundation of society, anxiety. Suppress it if you can.

The caste of coffee achievers didn’t perform like they planned.
The morning rush hour traffic is our play of false elan.
So run around your frantic track and lay you down to sleep;
Tomorrow’s the redemption, we strive for that exception.

Anxiety for love of life, anxiety for pain,
Anxiety, a fear that you have nothing more to gain.
Anxiety destroys us but it drives the common man.
Foundation of society, anxiety. Suppress it if you can.

What are we angry for ?
We all need a common cure.
That common goal for which you strive:
To have more than the other (have more than the other) guy.

The quest for truth, the quest for gold, yeah, we end up all the same.
The common lie, the righteous cry, we end up all the same.
The angry crowd, those lost and found, everybody’s all the same.
The poet’s pen, these words I lend, we all bend to

Anxiety for love of life, anxiety for pain,
Anxiety, a feeling that you know you can’t contain.
Anxiety destroys us but it drives the common man.
Foundation of society, anxiety.

Anxiété

C’est une chanson d’amour à soi-même, une histoire récapitulée chaque jour,
C’est un monde de faux sentiments et un monde de lente décomposition,
C’est un monde de rires dissimulés par ce monde de peur et de tourments,
C’est un jeu de compulsion étrange, notre convulsion viscérale :

L’anxiété pour l’amour de la vie, l’anxiété pour la douleur,
L’anxiété, un sentiment qu’on sait ne pas pouvoir contenir.
L’anxiété nous détruit, mais elle motive l’homme ordinaire.
Fondement de la société, l’anxiété. Réprimez-la si vous le pouvez.

La caste des buveurs de café n’a pas réussi comme ils l’avaient prévu.
La circulation aux heures de pointe est notre jeu de faux semblants.
Alors, courez sur votre piste frénétique et couchez-vous pour dormir ;
Demain, c’est la rédemption, nous nous battons pour cette exception.

L’anxiété pour l’amour de la vie, anxiété pour la douleur,
L’anxiété, la peur qu’il n’y ait rien de plus à gagner.
L’anxiété nous détruit, mais elle motive l’homme ordinaire.
Fondement de la société, l’anxiété. Réprimez-la si vous le pouvez.

Pourquoi sommes-nous en colère ?
Nous avons tous besoin d’un remède commun.
Ce but commun auquel vous aspirez :
Avoir plus que l’autre (avoir plus que l’autre) gars.

La quête de la vérité, la quête de l’or, oui, on finit tous pareils.
Le mensonge commun, le cri du juste, on finit tous pareils.
La foule en colère, les perdus et les retrouvés, tout le monde est pareil.
La plume du poète, ces mots que je prête, nous nous plions tous à

L’anxiété pour l’amour de la vie, l’anxiété pour la douleur,
L’anxiété, un sentiment qu’on sait ne pas pouvoir contenir.
L’anxiété nous détruit, mais elle motive l’homme ordinaire.
Fondement de la société, l’anxiété.

14. Billy (Gurewitz)

I can recall the warm youth of a summer day, yeah :
The sweetest lemonade, the darkest game arcade,
And Billy had a yearning in the corner of his mind.
It moved him secretly. It moved him powerfully.

But prescience was lacking and the present was not all
And his aptitudes were carelessly wasted.
And challenging life with the abandon of a fool,
He squandered the hours of his day.

Then darkness and disorder slapped him sharply in the face, yeah.
It hit him like a friend, struck something deep within.
He couldn’t break the chain of slow decay that seemed to drag him
Just like a fatal tie toward the other side.

And Billy was a lunatic, just barking at the moon,
And his brain was totally wasted.
He then exchanged his friends for a needle and a spoon
And he threw his future away.

Bolt the door and throw away the key.
Your dim reflection is all that you can see.
So where is the justice when no one is at fault
And a human life is tragically wasted?
How fragile is the flame that burns within us all
To light each passing day ?

Billy

Je me souviens de la douce jeunesse en ce jour d’été, oui :
La plus sucrée des limonades, les plus sombres jeux d’arcade,
Et Billy avait un désir ardent dans le coin de son esprit.
Ça l’émouvait secrètement. Ça l’a ému puissamment.

Mais la clairvoyance faisait défaut et le présent n’était pas tout
Et ses capacités ont été négligemment gaspillées.
Et défiant la vie avec le renoncement d’un fou,
Il gâchait les heures de ses journées.

Puis la noirceur et le chaos l’ont frappé de plein fouet, oui.
Ça l’a frappé comme un ami, ça a heurté quelque chose au plus profond de lui.
Il ne pouvait plus briser la chaîne de la lente déchéance qui semblait l’entraîner
Comme un lien fatal vers l’autre côté.

Et Billy était un cinglé, il aboyait à la lune,
Et son cerveau fut totalement dévasté.
Il a alors échangé ses amis contre une aiguille et une cuillère
Et il a gâché son avenir.

Verrouille la porte et jette la clé.
Ton faible reflet est tout ce que tu peux voir.
Alors où est la justice quand personne n’est en faute
Et qu’une vie humaine est tragiquement gâchée ?
Quelle est le degré de fragilité de la flamme qui brûle en nous tous
Pour éclairer chaque jour qui passe ?

15. The World Won’t Stop Without You (Graffin)

You’ve got to quit your little charade and join the freak parade
Now that your road has been paved from conception to your grave.
Enormous things to do, others’ practices to eschew,
To be better than you is impossible to do,
But the world won’t stop without you.
No, the world won’t stop without you.

Your achievements are unsurpassed, you are highly-ordered mass,
But you can bet your ass your free energy will dissipate.
Two billion years thus far, now mister here you are,
An element in a sea of enthalpic organic compounds.
The world won’t stop without you.
The world won’t stop without you.

You’re only as elegant as your actions let you be
A piece of chaos related phylogenetically
To every living organ system, we’re siblings, don’t you see?
The earth rotates and will revolve without you constantly.

Two billion years thus far, now mister here you are,
An element in a sea of enthalpic organic compounds.
The world won’t stop without you.
No, the world won’t stop without you.
I said the world won’t stop without you.

Le monde ne s’arrêtera pas sans toi

Tu dois arrêter ta petite mascarade et rejoindre la parade des monstres,
Maintenant que la route a été pavée de ta conception à ta tombe.
Des choses énormes à faire, des pratiques à éviter,
Faire mieux que toi, c’est impossible,
Mais le monde ne s’arrêtera pas sans toi.
Non, le monde ne s’arrêtera pas sans toi.

Tes réussites sont inégalées, tu es une masse très ordonnée,
Mais tu peux parier ton cul que ton énergie disponible se dissipera.
Deux milliards d’années jusque là, et Monsieur te voilà,
Un élément dans une mer de composés organiques enthalpiques *.
Le monde ne s’arrêtera pas sans toi.
Le monde ne s’arrêtera pas sans toi.

Tu es seulement aussi élégant que tes actions te permettent de l’être
Un morceau de chaos lié phylogénétiquement **
Pour chaque système d’organes vivants, nous sommes frères et sœurs, ne vois-tu pas ?
La terre tourne et tournera sans toi en permanence.

Deux milliards d’années jusque là, et Monsieur te voilà,
Un élément dans une mer de composés organiques enthalpiques.
Le monde ne s’arrêtera pas sans toi.
Non, le monde ne s’arrêtera pas sans toi.
J’ai dit que le monde ne s’arrêtera pas sans toi.

  

* En physique, la variable enthalpie est une quantité reliée à l’énergie d’un système thermodynamique. Elle comprend l’énergie interne du système, à laquelle est ajouté le produit de la pression par le volume.

** Une classification phylogénétique suppose que l’on regroupe les êtres vivants en fonction de leurs liens de parenté.