SUFFER (1988)

© Epitaph Records – Septembre 1988

 Composition : Greg Graffin (chant), Brett Gurewitz (guitare), Greg Hetson (guitare), Jay Bentley (basse), Pete Finestone (batterie).

Pour Fat Mike de NOFX, c’est « l’album qui changea tout ». Meilleur album punk de l’année, classé parmi les albums les plus influents de tous les temps, Suffer est rempli de véritables hits, des chansons que les fans ne comprendraient pas ne pas entendre en concert. You Are (The Government), 1000 More Fools, How Much Is Enough ?, Best For You, What Can You Do?, Do What You Want et bien sûr Suffer sont des classiques. 

Liste des chansons

1. You Are (The Government) Greg Graffin
2. 1000 More Fools Brett Gurewitz
3. How Much Is Enough ? Brett Gurewitz
4. When ? Greg Graffin
5. Give You Nothing Graffin, Gurewitz
6. Land Of Competition Greg Graffin
7. Forbidden Beat Graffin, Gurewitz
8. Best For You Greg Graffin
9. Suffer Graffin, Gurewitz
10. Delirium Of Disorder Brett Gurewitz
11. Part II (The Numbers Game) Brett Gurewitz
12. What Can You Do ? Greg Graffin
13. Do What You Want Brett Gurewitz
14. Part IV (The Index Fossil) Greg Graffin
15. Pessimistic Lines Greg Graffin
1. You Are (The Government) (Graffin)

Hey sit down and listen and they’ll tell you when you’re wrong.
Eradicate but vindicate as « progress » creeps along.
Puritan work ethic maintains its subconscious edge
As Old Glory maintains your consciousness.

There’s a loser in the house, and a puppet on a stool,
And a crowded way of life, and a black reflecting pool,
And as the people bend, the moral fabric dies,
The country can’t pretend to ignore its people’s cries.

‘Cause you are the government. You are jurisprudence.
You are the volition. You are jurisdiction.
And I make a difference too.

Tu es (le gouvernement)

Hé, assis-toi et écoute et ils te diront quand tu as tort.
Éradiquant mais se justifiant à mesure que le « progrès » s’installe.
L’éthique de travail puritaine conserve son côté subconscient
Tandis qu’Old Glory * préserve ta conscience.

Il y a un perdant dans la maison, et une marionnette sur un tabouret,
Et un mode de vie surpeuplé, et une piscine noire réfléchissante,
Et lorsque le peuple fléchit, le tissu moral meurt,
Le pays ne peut pas prétendre ignorer les cris de son peuple.

Parce que tu es le gouvernement. Tu es la jurisprudence.
Tu es la volonté. Tu es la juridiction.
Et je fais une différence aussi.

* Old Glory est un surnom pour le drapeau américain.

2. 1000 More Fools (Gurewitz)

I heard them say that the meek shall reign on earth,
Phantasmal myriads of sane bucolic birth.
I’ve seen the rapture in a starving baby’s eyes,
Inchoate beatitude, the Lord of the Flies.

So what does it mean when your mind starts to stray ?
Kaleidoscopic images of love on the way.
Brother you’d better get down on your knees and pay.
1000 more fools are being born every fucking day.

They try to tell me that the lamb is on the way,
With microwave transmissions they bombard us every day.
The masses are obsequious, contented in their sleep.
The vortex of their minds ensconsed within the murky deep.

So what does it mean when your mind starts to stray ?
Kaleidoscopic images of love on the way.
Brother you’d better get down on your knees and pay.
1000 more fools are being born every fucking day.

1000 imbéciles de plus

Je les ai entendus dire que les humbles régneront sur la terre,
Des myriades de fantasmes de naissances saines et bucoliques.
J’ai vu le charme dans les yeux d’un bébé affamé,
Béatitude originelle, le Seigneur des mouches.

Qu’est-ce que cela signifie quand votre esprit commence à s’égarer ?
Des images kaléidoscopiques de l’amour en chemin.
Frère, tu ferais mieux de te mettre à genoux et payer.
1000 imbéciles de plus naissent chaque putain de jour.

Ils essaient de me dire que l’agneau est en route,
Avec des transmissions micro-ondes, ils nous bombardent tous les jours.
Les masses sont obséquieuses, satisfaites dans leur sommeil.
Le vortex de leurs esprits est emprisonné dans les profondeurs obscures.

Qu’est-ce que cela signifie quand votre esprit commence à s’égarer ?
Des images kaléidoscopiques de l’amour en chemin.
Frère, tu ferais mieux de te mettre à genoux et payer.
1000 imbéciles de plus naissent chaque putain de jour.

3. How Much Is Enough ? (Gurewitz)

Tell me can the hateful chain be broken ?
Production and consumption define our hollow lives.
Avarice has led us ‘cross the ocean,
Toward a land that’s better, much more bountiful and wide.

So when will mankind finally come to realize
His surfeit has become his demise ?
How much is enough to kill yourself ?
That quantity is known today, as we blow ourselves away.

Tell me is there anything so sure ?
Rapacity, tenacity, capacity for more !
Like a dog that feeds until he suffers,
Infirmity of man is brought on by his selfish cure.

When will mankind finally come to realize
His surfeit has become his demise ?
How much is enough to kill yourself ?
That quantity is known today, as we blow ourselves away.

Combien en faut-il ?

Dis-moi si la chaîne de la haine peut être brisée ?
La production et la consommation définissent nos vies vaines.
L’avarice nous a fait traverser l’océan,
Vers une terre meilleure, beaucoup plus généreuse et vaste.

Alors, quand l’humanité réalisera-t-elle enfin
Que sa démesure est devenue sa mort ?
Combien en faut-il pour se suicider ?
Cette quantité est connue aujourd’hui, alors que nous nous foutons en l’air.

Dis-moi, y a-t-il quelque chose de plus sûr ?
La rapacité, la ténacité, la capacité d’en faire plus !
Comme un chien qui se nourrit jusqu’à ce qu’il souffre,
L’infirmité de l’homme est provoquée par sa guérison égoïste.

Quand l’humanité réalisera-t-elle enfin
Que sa démesure est devenue sa mort ?
Combien en faut-il pour se suicider ?
Cette quantité est connue aujourd’hui, alors que nous nous foutons en l’air.

4. When ? (Graffin)

I’ve seen a lot of things in five years,
I struggle just to hold back the tears,
But every-fucking-where I go, I see the pathos that I know
Will spell the termination of us all.

Someone’s got to tell me, do you see
That everything around you has a hidden tragedy ?
Seeds of happiness have never found a place to grow,
And our generation doesn’t know.

When, when will you try
To change the logarithmic pace of kissing things goodbye ?
When, when will you know
That human life is so short, and death is oh-so-slow ?

I’ve tried to make things make sense, but I can’t,
I’m happy just to watch them all and laugh.
And if you think you’ve got it made,
Just revel in your selfish ways,
‘Cause when the world stops turning, so will you !

Quand ?

J’ai vu beaucoup de choses en cinq ans,
Je lutte pour retenir les larmes,
Mais putain, où que j’aille, je vois le problème qui, je le sais,
Entraînera notre perte à tous.

Quelqu’un doit me dire, vois-tu
Que tout ce qui nous entoure est une tragédie cachée ?
Les graines du bonheur n’ont jamais trouvé de place pour pousser,
Et notre génération ne le sait pas.

Quand, quand allez-vous essayer
De changer le rythme logarithmique des baisers d’adieu ?
Quand, quand saurez-vous
Que la vie humaine est si courte et la mort si lente ?

J’ai essayé de donner un sens aux choses, mais je n’y arrive pas,
Je me contente de tous les observer et d’en rire.
Et si tu penses que tu as réussi,
Profites-en égoïstement,
Parce que quand le monde s’arrêtera de tourner, toi aussi !

5. Give You Nothing (Graffin, Gurewitz)

Hey, everybody’s looking but they never can see,
All the angst, corruption and the dishonesty.
Think about the times and places you’ve never known,
You’re a man-swarm atom and yet you’re alone,
So I give you me, I give you nothing !
I give you me, I give you nothing !

So you got a place that you can call all your own,
But you make a habit of carrying the stone.
Look around and ask someone if you are alive,
You’re a sidewalk cipher speaking prionic jive,
So I give you me, I give you nothing !
I give you me, I give you nothing !

Respectable, despicable, it seems all the same.
Now we realize that we have nothing to say.
If your reserve is weak, audacity complete.
Ask yourself again, « Do I deserve much from them ? »
No!

Hey, everybody’s looking but they never can see,
All the angst, corruption and the dishonesty.
Look around and ask someone if you are alive,
You’re a sidewalk cipher speaking prionic jive,
So I give you me, I give you nothing !
I said I give you me, I give you nothing !

Je ne te donne rien

Tout le monde regarde mais ne perçoit pas,
Toute l’angoisse, la corruption et la malhonnêteté.
Pense aux temps et aux lieux que tu n’as jamais connus,
Tu es un atome qui réchauffe l’homme et pourtant tu es seul,
Alors je te donne moi, je ne te donne rien !
Je te donne moi, je ne te donne rien !

Tu as donc un endroit que tu peux appeler bien à toi,
Mais tu t’es habitué à te faire jeter la pierre.
Regarde autour de toi et demande à quelqu’un si tu es vivant,
Tu es un cryptogramme de trottoir qui raconte des conneries infectieuses,
Alors je te donne moi, je ne te donne rien !
Je te donne moi, je ne te donne rien !

Respectable, méprisable, cela ne change rien.
Maintenant, on se rend compte qu’on n’a rien à dire.
Si ta réserve est faible, l’audace est totale.
Demande-toi encore : « Est-ce que j’en mérite plus de leur part ? »
Non !

Tout le monde regarde mais ne perçoit pas,
Toute l’angoisse, la corruption et la malhonnêteté.
Regarde autour de toi et demande à quelqu’un si tu es vivant,
Tu es un cryptogramme de trottoir qui raconte des conneries infectieuses,
Alors je te donne moi, je ne te donne rien !
J’ai dit que je te donne moi, je ne te donne rien !

6. Land Of Competition (Graffin)

Hey see there’s a girl who’s afraid of the world so she stays at home.
Also a boy who seems so lost in his joy, he’s all alone.
The camera’s on them, they’re in the land of competition.
Southern California air feeds them.
And they know they are best ‘cuz of the way they are dressed,
But you can bet you are not welcome in their home.

Hey see there’s a girl who sits and watches the world from her blue screen.
Also a boy who truly wants to destroy his hometown scene.
They both want to travel to the land of competition.
Southern California will destroy them,
And they won’t be the best, they’ll be the poseurs who dress
Like the plastic idiots who they copy.

Tell me what do you need to make you happy? Indeed, is it out of your reach?
Beware of number one, see all the damage it has done, there are so few of them.
You won’t find too many in the land of competition.
Southern California doesn’t breed them.
If you just want the best turn to yourself for the rest
And forget about the ones who « have it all. »
Be careful of the ones who « have it all. »
Be careful of the ones who « have it all. »
Forget about the ones who « have it all. »

Le pays de la compétition

Hé, regarde, il y a une fille qui a peur du monde, alors elle reste à la maison.
Et aussi un garçon qui semble si perdu dans sa joie, il est tout seul.
La caméra est sur eux, ils sont dans le pays de la compétition.
L’air du sud de la Californie les nourrit.
Et ils savent qu’ils sont les meilleurs grâce à la façon dont ils sont habillés,
Mais je te parie que tu n’es pas le bienvenu chez eux.

Hé, regarde, il y a une fille assise qui regarde le monde depuis son écran.
Et aussi un garçon qui veut vraiment détruire sa ville natale.
Ils veulent tous les deux voyager vers le pays de la compétition.
La Californie du Sud les détruira,
Et ils ne seront pas les meilleurs, ils seront les poseurs qui s’habillent
Comme les idiots en carton qu’ils copient.

Dis-moi de quoi tu as besoin pour être heureux ? Est-ce vraiment hors de ta portée ?
Méfie-toi du numéro un, constate tous les dégâts qu’il a fait, il y en a si peu.
Tu n’en trouveras pas beaucoup au pays de la compétition.
La Californie du Sud ne les élève pas.
Si tu souhaites juste le meilleur, tourne-toi vers toi-même plutôt que vers les autres,
Et oublie ceux qui « ont tout ».
Fais attention à ceux qui « ont tout ».
Fais attention à ceux qui « ont tout ».
Oublie ceux qui « ont tout ».

7. Forbidden Beat (Graffin, Gurewitz)

There was a boy who had too many toys and an ache inside of his bones.
He sought extrication through chemical vocation and now he answers to Jones.

It’s deadly and alluring, the sound of pounding heat,
Enslaving all who dare succumb to the temptations of the forbidden beat.

Thinking today of what I want to say, thinking of inhibition and vice.
What they call straight I do relegate as I cautiously saltate along.

It’s deadly and alluring, the sound of pounding heat,
Enslaving all who dare succumb to the temptations of the forbidden beat.

It thunders away at first light of each day and the simpleton lifestyle evolves
But soon enters dusk as the last surrey rusts and a new day upon us results.

It’s deadly and alluring, the sound of pounding heat,
Enslaving all who dare succumb to the temptations of the forbidden beat.
Forbidden Beat

Le rythme interdit

Il y avait un garçon qui avait trop de jouets et une douleur dans les os.
Il a cherché à s’en sortir par vocation chimique et maintenant il répond au nom de Jones.

C’est mortel et séduisant, le bruit de cette chaleur battante,
Asservissant tous ceux qui osent succomber aux tentations du rythme interdit.

En réfléchissant aujourd’hui à ce que je voudrais dire, en pensant à l’inhibition et au vice.
Ce qu’on appelle la droiture, je le rejette en saluant prudemment.

C’est mortel et séduisant, le bruit de cette chaleur battante,
Asservissant tous ceux qui osent succomber aux tentations du rythme interdit.

Cela s’éclipse aux premières lueurs du jour et le style de vie des gens simples se transforme,
Mais la nuit tombe bientôt, alors que la dernière calèche rouille et qu’un nouveau jour se profile.

C’est mortel et séduisant, le son de cette chaleur battante,
Asservissant tous ceux qui osent succomber aux tentations du rythme interdit.
Le rythme interdit.

8. Best For You (Graffin)

Above us lay the burdens, below us lay the truth.
We’re somewhere in the middle, and we’re all discontent too.
Is someone watching over you ?
Inside they know what’s best for you.

Judgement’s not tomorrow, it’s today (yes now it’s here).
But no it isn’t Jesus, take a look at all your peers.
They’re all looking down on you.
Inside they know what’s best for you…

Everybody knows what’s best for you !
Everybody knows what’s best for you !
Everybody knows what’s best for you !
Everybody knows what’s best for you !…

Mieux pour toi

Au-dessus de nous les fardeaux, en dessous la vérité.
Nous sommes quelque part au milieu, et nous sommes tous insatisfaits.
Est-ce que quelqu’un veille sur toi ?
Au fond d’eux, ils savent ce qui est mieux pour toi.

Le jugement n’est pas pour demain, c’est aujourd’hui, c’est maintenant.
Mais non, ce n’est pas Jésus, regarde bien tous tes pairs.
Ils te regardent tous de haut.
Au fond d’eux, ils savent ce qui est mieux pour toi

Tout le monde sait ce qui est mieux pour toi !
Tout le monde sait ce qui est mieux pour toi !
Tout le monde sait ce qui est mieux pour toi !
Tout le monde sait ce qui est mieux pour toi !…

9. Suffer (Graffin, Gurewitz)

Did you ever see the concrete stares of everyday ?
The lunatic, the hypocrite, are all lost in the fray.
Can’t you see their lives are just like yours ?

An unturned stone, an undiscovered
Door leading to the gift of hope renewed, eternity for you.
The masses of humanity have always had to suffer.

The businessman whose master plan controls the world each day
Is blind to indications of his species’ slow decay.
Can’t you see his life is just like yours ?

An unturned stone, an undiscovered
Door leading to the gift of hope renewed, eternity for you.
The masses of humanity have always had to suffer.

People blow their minds (they choose to resign)
This deformed society is part of the design.
It’ll never go away (it’s in the cards that way).
The masses of humanity have always, always had to suffer!

A door leading to the gift of hope renewed, eternity for you.
The masses of humanity, still clinging to their dignity,
The masses of humanity will always have to suffer.
Always have to suffer.

Souffrir

As-tu déjà senti les regards perçants de tous les jours ?
Les fous, les hypocrites, ils sont tous perdus dans la masse.
Ne vois-tu pas que leurs vies sont comme la tienne ?

Une pierre non retournée, une porte secrète
Menant au don de l’espoir renouvelé, l’éternité pour toi.
Les masses de l’humanité ont toujours eu à souffrir.

L’homme d’affaires dont le plan directeur contrôle le monde chaque jour
Il ne voit pas les preuves de la lente décomposition de son espèce.
Ne vois-tu pas que sa vie est exactement comme la tienne ?

Une pierre non retournée, une porte secrète
Menant au don de l’espoir renouvelé, l’éternité pour toi.
Les masses de l’humanité ont toujours eu à souffrir.

Les gens deviennent fous (ils préfèrent renoncer).
Cette société dénaturée fait partie du projet.
Ça n’est pas près de s’arrêter (c’est prévu comme ça).
Les masses de l’humanité ont toujours, toujours eu à souffrir !

Une porte menant au don de l’espoir renouvelé, l’éternité pour toi.
Les masses de l’humanité, toujours accrochées à leur dignité,
Les masses de l’humanité devront toujours souffrir.
Devront toujours souffrir.

10. Delirium Of Disorder (Gurewitz)

Life is the sieve through which my anarchy strains,
Resolving itself into works.
Chaos is the score upon which reality is written:
A timeless, swirling, gyroscopic horde.
Seek out!

Delirium… delirium… of disorder.

Yeah, I am just an atom in an ectoplasmic sea,
Without direction or a reason to exist.
The anechoic nebula rotating in my brain
Is persuading me contritely to persist.
Let’s go!

Delirium of disorder.

Délire de désordre

La vie est le tamis à travers lequel passe mon anarchie,
Se résolvant dans le travail.
Le chaos est la partition sur laquelle la réalité est écrite :
Une horde intemporelle, tourbillonnante et gyroscopique.
Cherchez !

Délire… délire… de désordre.

Oui, je ne suis qu’un atome dans une mer ectoplasmique,
Sans direction ni raison d’être.
La nébuleuse anéchoïque * qui tourne dans mon cerveau
Me persuade à contrecœur de persister.
Allons-y !

Délire de désordre.
Délire de désordre.
Délire de désordre…

* Se dit d’un local dont les parois sont construites de manière à absorber totalement les ondes sonores qui les frappent.

11. Part II (The Numbers Game) (Gurewitz)

(1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10)
It’s superficial progress, they call it liberation.
With opiates of silicon, Big Brother schemes to rule the nation.
We’re one nation under God, we stand above the rest;
With mighty high technology, we’re never second best.
Our specialty is infiltration!
Prepare yourself for subjugation,
Victory through domination.

(1, 2, 3, 4, 5, 6)
The trepidatious throngs all fear the big eye in the sky.
The government observes them with their own electric eye.
We’re one nation under God, we stand above the rest;
With mighty high technology, we’re never second best.
Our specialty is infiltration!
Prepare yourself for subjugation.

Automatons, illiterates, and indigents of every shape and size
Don’t stop but aid this cruel crusade, participate in their own demise.
We’re one nation under God, we stand above the rest;
With mighty high technology, we’re never second best.
Our specialty is infiltration!
So pack your bags you third-world nation,
Victory through domination.

Partie 2 (Le jeu des nombres)

(1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10)
C’est un progrès superficiel, ils appellent ça la liberté.
Avec des opiacés de silicium *, Big Brother veut diriger la nation.
Nous sommes une nation sous la loi de Dieu, nous sommes au-dessus des autres,
Avec une puissante technologie de pointe, nous ne sommes jamais en deuxième position.
Notre spécialité est l’infiltration !
Préparez-vous à la soumission,
La victoire par la domination.

(1, 2, 3, 4, 5, 6)
Les foules trépidantes craignent toutes le grand œil dans le ciel.
Le gouvernement les observe avec leur propre œil électrique.
Nous sommes une nation sous la loi de  Dieu, nous sommes au-dessus des autres,
Avec une puissante technologie de pointe, nous ne sommes jamais en deuxième position.
Notre spécialité est l’infiltration !
Préparez-vous à la soumission.

Automates, analphabètes et indigents de toutes formes et de toutes tailles,
N’arrêtent pas d’aider cette cruelle croisade, participants à leur propre disparition.
Nous sommes une nation sous la loi de Dieu, nous sommes au-dessus des autres,
Avec une puissante technologie de pointe, nous ne sommes jamais en deuxième position.
Notre spécialité est l’infiltration !
Alors fais tes valises, espèce de nation du tiers-monde,
La victoire par la domination.

* drogues anti-douleur.

12. What Can You Do ? (Graffin)

So you waste another day getting older and gray in the head,
And you’re hearing lots of stories ’bout the happy times you have ahead.
There are other folks in power so you kick back and get farther behind,
And although the world rotates itself the only thing you twist is your mind.

You see, the world’s falling apart at the rifts,
And surprisingly, the leaders can’t make any sense of it.
You mean nothing to the world, we’re all someone else’s fool,
But oh, what can you do ?

« Yeah you waste your time with losers if you get stuck in a rock-n-roll band. »
Do you find it more rewarding to compete with morons throughout this land ?
They seem to be in power so I’ll kick back and get farther behind.
And I watch them as they fuck up every good thing on this earth with their « minds. »

You see, the world’s falling apart at the rifts,
And surprisingly, the leaders can’t make any sense of it.
You mean nothing to the world, we’re all someone else’s fool,
But oh, what can you do ?

Yeah you waste another day getting older and gray in the head,
And we’re hearing lots of stories ’bout the happy times we have ahead.
The morons are in power so we kick back and get farther behind,
And we watch them as they fuck up every good thing on this earth with their « minds. »

You see, the world’s falling apart at the rifts,
And surprisingly, the leaders can’t make any sense of it.
We mean nothing to the world, we’re all someone else’s fool,
But oh, what can you do ?
I said, oh, what can you do ?
(Go!)

Que peux-tu faire ?

Tu perds donc un jour de plus à vieillir et à grisonner dans ta tête,
Et tu entends beaucoup d’histoires sur les moments heureux qui t’attendent.
Il y a d’autres personnes au pouvoir, alors tu te mets en retrait et tu t’éloignes,
Et bien que le monde tourne sur lui-même, la seule chose que tu tords, c’est ton esprit.

Tu vois, le monde s’effondre dans ses failles,
Et étonnamment, ses dirigeants n’arrivent pas à y donner un sens.
Tu ne signifies rien pour le monde, nous sommes tous les imbéciles de quelqu’un d’autre,
Mais oh, que peux-tu faire ?

« Ouais, tu perds ton temps avec des losers si tu es dans un groupe de rock. »
Tu trouves ça plus gratifiant de rivaliser avec tous les crétins du pays ?
Ils semblent être au pouvoir, alors je vais me mettre en retrait et m’éloigner.
Et les regarder foutre en l’air toutes les bonnes choses sur terre avec leurs « esprits ».

Tu vois, le monde s’effondre dans ses failles,
Et étonnamment, les dirigeants n’arrivent pas à y donner un sens.
Tu ne signifies rien pour le monde, nous sommes tous les imbéciles de quelqu’un d’autre,
Mais oh, que peux-tu faire ?

Oui, tu perds un jour de plus à vieillir et à grisonner dans ta tête,
Et nous entendons beaucoup d’histoires sur les moments heureux qui nous attendent.
Les crétins sont au pouvoir, alors on se met en retrait et on s’éloigne,
Et on les regarde foutre en l’air toutes les bonnes choses sur terre avec leurs « esprits ».

Tu vois, le monde s’effondre dans ses failles,
Et étonnamment, les dirigeants n’arrivent pas à y donner un sens.
Nous ne signifions rien pour le monde, nous sommes tous les imbéciles de quelqu’un d’autre,
Mais oh, que peux-tu faire ?
J’ai dit, oh, que peux-tu faire ?

13. Do What You Want (Gurewitz)

Hey do what you want, but don’t do it around me.
Idleness and dissipation breed apathy.
I sit on my ass all goddamn day,
A misanthropic anthropoid with nothing to
Say what you must, do all you can,
Break all the fucking rules and
Go to Hell with Superman and
Die like a champion, yeah hey!

Hey I don’t know if the billions will survive,
But I’ll believe in God when 1 and 1 are 5.
My moniker is man and I’m rotten to the core.
I’ll tear down the building just to pass through the door.
So do what you must, do all you can,
Break all the fucking rules and
Go to Hell with Superman and
Die like a champion, yeah hey !

Fais ce que tu veux

Hé, fais ce que tu veux, mais ne le fais pas près de moi.
L’oisiveté et la distraction engendrent l’apathie.
Je reste assis sur le cul toute la fichue journée,
Un anthropoïde misanthrope qui n’a rien à (dire)

Dis ce que tu dois dire, fais tout ce que tu peux,
Brise toutes ces putains de règles et
Va au diable avec Superman et
Crève comme un champion, oh ouais !

Hé, je ne sais pas si les milliards survivront,
Mais je croirai en Dieu quand 1 et 1 feront 5.
Mon surnom est « homme » et je suis pourri jusqu’à la moelle.
Je démolirai le bâtiment juste pour passer la porte.

Alors fais ce que tu dois faire, fais tout ce que tu peux,
Brise toutes ces putains de règles et
Va au diable avec Superman et
Crève comme un champion, oh ouais !

14. Part IV (The Index Fossil) (Graffin)

We’re widespread and well fed,
The earth’s rotating fate is in our head, oh yeah.
We’re dominant and prominent,
And all our deities omnipotent, oh yeah.

And immortality is in our mastermind,
And we destroy everything we can find.
And tomorrow when the human clock stops and the world stops ticking,
We’ll be an index fossil buried in our own debris.

We’re listless, promiscuous,
And life to us is either hit or miss, oh yeah.
We’re savoir faire and debonaire
And things we do are done with pride and care, oh yeah.

And immortality is in our mastermind,
And we destroy everything that we find.
And tomorrow when the human clock stops and the world stops ticking,
We’ll be an index fossil buried in our own debris.

See, immortality is in our mastermind,
And we destroy everything that we find.
And tomorrow when the human clock stops and the world stops ticking,
We’ll be an index fossil buried in our own debris.
In our own debris.

Partie 4 (Le fossile témoin)

Nous sommes partout et bien nourris,
Le destin de la terre en rotation est dans notre tête, oh oui.
Nous sommes dominants et éminents,
Et toutes nos divinités omnipotentes, oh oui.

Et l’immortalité est dans notre esprit,
Et nous détruisons tout ce que nous trouvons.
Et demain, quand l’horloge humaine stoppera et que le monde s’arrêtera de tourner,
Nous serons un fossile témoin enfoui dans nos propres décombres.

Nous sommes apathiques, débauchés,
Et pour nous, la vie est un jeu d’enfant, oh oui.
Nous sommes le savoir faire et nous sommes débonnaires
Et ce que nous faisons est fait avec fierté et soin, oh oui.

Et l’immortalité est dans notre esprit,
Et nous détruisons tout ce que nous trouvons.
Et demain, quand l’horloge humaine stoppera et que le monde s’arrêtera de tourner,
Nous serons un fossile témoin enfoui dans nos propres décombres.

Vous voyez, l’immortalité est dans notre esprit,
Et nous détruisons tout ce que nous trouvons.
Et demain, quand l’horloge humaine stoppera et que le monde s’arrêtera de tourner,
Nous serons un fossile témoin enfoui dans nos propres décombres.
Dans nos propres décombres.

15. Pessimistic Lines (Graffin)

So here we are again to experience the bitter, scalding end
And we’re the only ones who can perceive it.
But others sing of beauty and the story that’s unfolded
As one that deserves praise and ritual.

My pessimistic lines, your superstitious lives,
And the modern age’s lies won’t absolve you.
And the professorial truth, and the dear clairvoyant youth,
And of course the nightly news will deceive you.
(Watch out !)

My pessimistic lines, your superstitious lives,
And the modern age’s lies won’t absolve you.
And the professorial truth, and the dear clairvoyant youth,
And of course the nightly news will deceive you.
(Let’s go !)

Lignes pessimistes

Et nous voilà encore devant une fin amère et brûlante
Que nous sommes les seuls à percevoir.
Quand d’autres chantent la beauté et l’histoire qui s’est déroulée
Comme si elle méritait des louanges et un rituel.

Mes lignes pessimistes, vos vies superstitieuses,
Et les mensonges de l’ère moderne ne vous absoudront pas.
Et la vérité professorale, et cette chère jeunesse clairvoyante,
Et bien sûr, les nouvelles du soir vous décevront.
(Attention !)

Mes lignes pessimistes, vos vies superstitieuses,
Et les mensonges de l’ère moderne ne vous absoudront pas.
Et la vérité professorale, et cette chère jeunesse clairvoyante,
Et bien sûr, les nouvelles du soir vous décevront.
(Allons-y !)