STRANGER THAN FICTION (1994)

© Atlantic Records – Septembre 1994

 Composition :Greg Graffin (chant), Brett Gurewitz (guitare), Greg Hetson (guitare), Jay Bentley (basse), Bobby Schayer (batterie).

Premier album sur le label Atlantic Records, Stranger than fiction reste à ce jour un de leur plus gros succès. C’est en effet le seul de leur album à obtenir un disque d’or (aux Etats-Unis ainsi qu’au Canada).
Beaucoup de titres sont sortis sur CD deux/quatre titres, parfois agrémentés de chansons inédites (comme Leaders And Followers dont on peut entendre l’introduction dans l’excellent film Clerks de Kevin Smith).
Pour les tournées qui suivent l’album, Brian Baker remplace Brett Gurewitz à la guitare, car Brett doit s’occuper du label Epitaph (qui connait un énorme succès avec l’album Smash d’Offspring). Brian Baker remplace Brett Gurewitz pendant sept années, avant son retour et leur cohabitation au sein du groupe.

Liste des chansons

1. Incomplete Brett Gurewitz
2. Leave Mine to Me Greg Graffin
3. Stranger Than Fiction Brett Gurewitz
4. Tiny Voices Greg Graffin
5. The Handshake Greg Graffin
6. Better Off Dead Brett Gurewitz
7. Infected Brett Gurewitz
8. Television * Gurewitz, Napolitano
9. Individual Greg Graffin
10. Hooray for Me… Brett Gurewitz
11. Slumber Greg Graffin
12. Marked ** Brett Gurewitz
13. Inner Logic Greg Graffin
14. What It Is Greg Graffin
15. 21st Century (Digital Boy) Brett Gurewitz
16. News from the Front *** Gurewitz, Bentley, Schayer
17. Markovian Process *** Greg Graffin
18. Leaders and Followers *** Greg Graffin
19. Mediocrity **** Greg Graffin

* En partie chantée par Tim Armstrong de Rancid et co-écrite avec Johnette Napolitano de Concrete Blonde.
** Participation aux choeurs de Jim Lindberg de Pennywise.
*** Chanson bonus sur la version européenne et/ou japonaise.
**** Chanson tirée du single 21st Century Digital Boy.

1. Incomplete (Gurewitz)

Mother, father, look at your little monster,
I’m a hero, I’m a zero,
I’m the butt of the worst joke in history.
I’m a lock without a key, a city with no door,
A prayer without faith, a show without a score,
I’m a bad word, a wink, a nod, a shiver,
An untold story, sex without fury,
A creeping gray memory…
I am incomplete,
Incomplete… 

Doctor, cure me; what is the cause of my condition?
This madness shoots me,
Like bullets smashing glass in a silent movie.
I’m a trap without a spring, a temple with no god,
A jack without an ace, the tip of your tongue,
I’m a promise and an unmailed letter,
An unbuilt motor, deck without a joker,
A creeping gray memory…
I am incomplete,
Incomplete… 

Tell Saint Peter not to bet on me.
I’ve got a naked obsession, a good intention gone bad.

I am incomplete,
Incomplete…

Incomplet

Maman, papa, regardez votre petit monstre,
Je suis un héros, je suis un zéro,
Je suis la chute de la pire blague de l’histoire.
Je suis une serrure sans clé, une ville sans porte,
Une prière sans foi, un concert sans partition,
Je suis un gros mot, un clin d’œil, un hochement de tête, un frisson,
Une histoire jamais contée, le sexe sans furie,
Un souvenir gris et rampant…
Je suis incomplet,
Incomplet…

Docteur, guérissez-moi ; quelle est la cause de mon état ?
Cette folie me tue,
Comme des balles qui brisent du verre dans un film muet.
Je suis un piège prévu, un temple sans dieu,
Un valet sans as, le bout de ta langue,
Je suis une promesse et une lettre jamais envoyée,
Un moteur non construit, un jeu de cartes sans joker,
Un souvenir gris et rampant…
Je suis incomplet,
Incomplet…

Dites à saint Pierre de ne pas parier sur moi.
J’ai une obsession brute, une bonne intention qui a mal tourné.

Je suis incomplet,
Incomplet…

2. Leave Mine To Me (Graffin)

There are desperate times upon us,
There are codes of white and black,
Political resentment and people start to crack.
There’s hate and opposition,
There’s fumbling dialog,
Yet you sit there and judge me
And you think it makes a difference.

If you think I’m all alone, you are foolishly wrong,
There’s an entire army who blindly follows along.
And you happen to be one of them, believe it or not,
Even though you try not to be, we are of the same plague.

The other ways we’re taught to fear,
Don’t even scratch the surface of the problem here.
I’m not blind, and I’m not scared,
So many crucial factors exist out there,
And we’re but one, and they’re but two,
And how we come to terms will help us pull through.

Things cannot change too fast, it took us this much time
To reach our current platform and walk this fragile line.
If I thought I’d make a difference, I’d kill myself today,
But so many are like me lost in the fray.

You create your own reality,
And leave mine to me…

Laisse-moi la mienne

Nous vivons une époque désespérée,
Il y a des codes blancs et noirs,
Un ressentiment politique et les gens commencent à craquer.
Il y a de la haine et de la résistance,
Il y a un dialogue maladroit,
Pourtant, tu restes assis là à me juger
Et tu penses que ça change quelque chose.

Si tu crois que je suis tout seul, tu te trompes complètement,
Il y a une armée entière qui me suivra aveuglément.
Et il se trouve que tu es l’un d’entre eux, crois-le ou non,
Même si tu essaies de ne pas en être, nous sommes du même fléau.

Les autres manières de vivre qu’on nous apprend à craindre,
N’égratignent même pas la surface du problème qui se pose ici.
Je ne suis pas aveugle, et je n’ai pas peur,
Il existe tant de facteurs cruciaux,
Et nous ne sommes qu’un, et eux ne sont que deux,
Et la façon dont nous allons nous entendre nous aidera à surmonter cette épreuve.

Les choses ne peuvent pas changer trop vite, il nous a fallu tout ce temps
Pour atteindre notre socle actuel et franchir cette ligne fragile.
Si je pensais pouvoir faire changer les choses, je me tuerais aujourd’hui,
Mais ils sont nombreux, comme moi, à s’être perdus dans la bataille.

Tu crées ta propre réalité,
Laisse-moi la mienne…

3. Stranger Than Fiction (Gurewitz)

A febrile shocking violent smack
And the children are hoping for a heart attack.
Tonight the windows are watching, the streets all conspire,
And the lamppost can’t stop crying.

If I could fly high above the world,
Would I see a bunch of living dots spell the world stupidity ?
Or would I just see hungry lover homicides, loving brother suicides,
And olly olly oxenfrees who pickaside and hide?

The world is scratching at my door,
My morning paper’s got the scores,
The human interest stories and the obituary.

Cockroach naps and rattling traps,
How many devils can you fit upon a match head?
Caringosity killed the Kerouac cat,
Sometimes truth is stranger than fiction.

In my alley around the corner,
There’s a wino with feathered shoulders,
And a spirit giving head for crack and he’ll never want it back.
There’s a little kid and his family eating crackers like Thanksgiving
And a pack of wild desperadoes scornful of living.

The world is scratching at my door,
My morning paper has the scores,
The human interest stories and the obituary.

Cradle for a cat, Wolfe looks back,
How many angels can you fit upon a match?
I want to know why Hemingway cracked,
Sometimes truth is stranger than fiction.

Life is the crummiest book I ever read,
There isn’t a hook, just a lot of cheap shots,
Pictures to shock and characters an amateur would never dream up.

Sometimes truth is stranger than fiction…

Plus étrange que la fiction

Une gifle fébrile, violente et choquante
Et les enfants espèrent une crise cardiaque.
Ce soir, les fenêtres observent, toutes les rues complotent,
Et le réverbère ne peut pas s’arrêter de pleurer.

Si je pouvais voler au-dessus du monde,
Est-ce que je verrais un tas de points vivants signifier la stupidité du monde ?
Ou est-ce que je verrais simplement des homicides d’amants en colère, des suicides de frères affectueux,
Et des olly olly oxenfrees * qui piquent et se cachent ?

Le monde gratte à ma porte,
Mon journal du matin donne les résultats sportifs,
Les faits divers et la nécrologie.

Les collets à cafards et les pièges à souris,
Combien de diables pouvez-vous faire tenir sur une tête d’allumette ?
La bienveillance a tué le chat de Kerouac,
Parfois, la vérité est plus étrange que la fiction.

Dans mon allée au coin de la rue,
Il y a un ivrogne avec des plumes sur les épaules,
Et quelqu’un qui donnerait sa tête pour du crack sans jamais demander qu’on la lui rende.
Il y a un petit garçon et sa famille qui mangent des crackers comme si c’était Thanksgiving.
Et une meute de desperados sauvages méprisant la vie.

Le monde gratte à ma porte,
Mon journal du matin donne les résultats sportifs,
Les faits divers et la nécrologie.

Un berceau pour un chat, Wolfe se souvient **,
Combien d’anges pouvez-vous faire tenir sur une allumette ?
Je voudrais savoir pourquoi Hemingway a craqué,
Parfois, la vérité est plus étrange que la fiction.

La vie est le livre le plus minable que j’ai jamais lu,
Il n’y a pas d’accroche, seulement un tas de coups bas,
Des images pour choquer et des personnages qu’un amateur n’oserait même pas imaginer.

Parfois, la vérité est plus étrange que la fiction…

 

* slogan utilisé dans les jeux pour enfants tels que « cache-cache » pour indiquer que les joueurs qui se cachent peuvent sortir.

** « Cat’s cradle » est un roman de Kurt Vonnegut. Tom Wolfe est un autre auteur qu’apprécie Brett Gurewitz.

4. Tiny Voices (Graffin)

The brown and orange sky holds its breath
As the sun retreats to the distant horizon,
And our hearts palpitate anxiously as we soon will lay supine
And wait for sleep to overcome us.

And from somewhere in our black,
Subconscious minds when we’re asleep,
Comes a haunting swelling mass of voices,
Resonating, its screams of forgotten victims and the cries of innocence,
And the desperate plea for recognition and recompense.

Tiny voices, echoes of our heritage,
Our long and sallow faces turn the other way,
Tiny voices, harbored deep within
As we outwardly deny that they have something to say,
And if we don’t confront them they will never go away.

The billions of tiny pinhole embers fade into a morning sky
Filled with poignant morose wonder,
Waking we bear a cosmetic peace that verifies the turmoil
That we carry deep inside.

And from somewhere in our black,
Subconscious minds when we’re asleep,
Comes a haunting swelling mass of voices,
Resonating, its screams of forgotten victims and the cries of innocence,
And the desperate plea for recognition and recompense.

Tiny voices, echoes of our heritage,
Our long and sallow faces turn the other way,
Tiny voices, harbored deep within
As we outwardly deny that they have something to say,
And if we don’t confront them they will never go away.

Des voix minuscules

Le ciel brun et orange retient son souffle
Alors que le soleil se couche sur l’horizon lointain,
Et nos cœurs palpitent d’impatience alors que nous allons bientôt nous coucher
Et attendre que le sommeil nous gagne.

Et provenant de quelque part dans notre noir
Subconscient quand nous sommes endormis,
Nous viennent des voix envahissantes et obsédantes,
Elles résonnent, des cris de victimes oubliées et des pleurs d’innocence,
Et l’appel désespéré pour la reconnaissance et la réparation.

Des voix minuscules, des échos de notre héritage,
Nos visages longs et pâles se retournent de l’autre côté,
Des voix minuscules, ancrées au plus profond de nous
Alors que nous nions ouvertement qu’elles ont quelque chose à dire,
Et si nous ne les confrontons pas, elles ne disparaîtront jamais.

Les milliards de trous d’épingle disparaissent dans un ciel matinal
Remplis de poignantes pensées moroses,
Au réveil, nous affichons une sérénité superficielle qui témoigne de la tourmente
Que nous gardons au plus profond de nous.

Et provenant de quelque part dans notre noir
Subconscient quand nous sommes endormis,
Nous viennent des voix envahissantes et obsédantes,
Elles résonnent, des cris de victimes oubliées et des pleurs d’innocence,
Et l’appel désespéré pour la reconnaissance et la réparation.

Des voix minuscules, des échos de notre héritage,
Nos visages longs et pâles se retournent de l’autre côté,
Des voix minuscules, ancrées au plus profond de nous
Alors que nous nions ouvertement qu’elles ont quelque chose à dire,
Et si nous ne les confrontons pas, elles ne disparaîtront jamais.

5. The Handshake (Graffin)

Every time you shake someone’s hand
And it feels like your best friend,
Could it be that it’s only superficiality ?
Without regard to well-being, without an inkling of compromise,
Handshakes are nothing but a subtle « fuck you »,
Contracts determine the best friendships.

This is the way of the modern world,
Everyone’s vying for patronage,
This is the way of the modern world,
And something has gotta give.

Every time you shake someone’s hand,
And you share neither color nor creed,
You gotta overcome the obstacles of history.
There is restrained passion, mistrust, and bigotry
And these have created the new foundations of society,
There’s no harmony, just class and race.

This is the way of the modern world,
Everyone’s fighting for dominance,
This is the way of the modern world,
And something has gotta give.

Now I believe in unity, and I am willing to compromise,
But I’m not gonna lie or sell my soul.

Every time you shake someone’s hand,
It determines where you stand,
And if you won’t uphold your side then it’s better to
Fend for yourself, and shun the handshake,
Someone’s gotta give.

La poignée de main

Chaque fois que tu serres la main de quelqu’un
Comme si c’était ton meilleur ami,
Serait-ce seulement de la superficialité ?
Sans tenir compte du bien-être, sans un soupçon de compromis,
Les poignées de main ne sont rien d’autre qu’un subtil « va te faire foutre »,
Les contrats déterminent les meilleures amitiés.

C’est la règle du monde moderne,
Tout le monde se dispute le patronage,
C’est la règle du monde moderne,
Et quelque chose doit changer.

Chaque fois que tu serres la main de quelqu’un,
Dont tu ne partages ni la couleur ni la croyance,
Il faut surmonter les obstacles de l’histoire.
Il y a une passion contenue, de la méfiance et du sectarisme
Et cela a créé les nouveaux fondements de la société,
Il n’y a pas d’harmonie, juste la classe et la race.

C’est la règle du monde moderne,
Tout le monde se bat pour dominer,
C’est la règle du monde moderne,
Et quelque chose doit changer.

Maintenant, je crois en l’unité et je suis prêt à faire des compromis,
Mais je ne vais pas mentir ou vendre mon âme.

Chaque fois que tu serres la main de quelqu’un,
Cela détermine où tu te situes,
Et si tu ne veux pas défendre ton point de vue, il vaudrait mieux
Faire comme si de rien n’était et éviter la poignée de main,
Quelqu’un doit changer.

6. Better Off Dead (Gurewitz)

I’m sorry about the sun,
How could I know that you would burn ?
And I’m sorry about the moon,
How could I know that you’d disapprove ?

And I’ll never make the same mistake:
The next time I create the universe
I’ll make sure we communicate at length.
Oh yeah…

But until then, better off dead,
A smile on the lips and a hole in the head.
Better off dead, yeah better than this,
Take it away ’cause there’s nothing to miss.

I’m sorry about the world,
How could I know you’d take it so bad ?
And I’ll never make the same mistake,
So if you’re looking for a patsy
Why not try the entire human race,
Just to play it safe?

But until then, better off dead,
A smile on the lips and a hole in the head.
Better off dead, yeah better than this,
Take it away ’cause there’s nothing to miss.

Better off dead, yeah better off dead,
Why don’t you try pushing daisies instead ?
Better off dead, yeah better off dead,
A smile on the lips and a hole in the head.

And I’ll never make the same mistake :
The next time I create the universe
I’ll make sure you participate.

And I’ll never make the same mistake :
The next time I create the universe
I’ll make sure you participate,
Just in case.

Mieux vaut mourir

Je suis désolé pour le soleil,
Comment pouvais-je savoir que tu brûlerais ?
Et je suis désolé pour la lune,
Comment pouvais-je savoir que tu ne serais pas d’accord ?

Et je ne ferai plus jamais la même erreur :
La prochaine fois que je créerai l’univers
Je veillerai à ce que nous communiquions longuement.
Oh oui…

Mais en attendant, mieux vaut mourir,
Un sourire sur les lèvres et un trou dans la tête.
Mieux vaut mourir, oui ça vaudrait mieux que ça,
Emmène-le, car ça ne manquera pas.

Je suis désolé pour le monde,
Comment pouvais-je savoir que tu le prendrais si mal ?
Et je ne ferai plus jamais la même erreur,
Alors si tu cherches un bouc émissaire
Pourquoi ne pas essayer l’ensemble de la race humaine,
Juste pour être sûr ?

Mais en attendant, mieux vaut mourir,
Un sourire sur les lèvres et un trou dans la tête.
Mieux vaut mourir, oui ça vaudrait mieux que ça,
Emmène-le, car ça ne manquera pas.

Mieux vaut mourir, ouais mieux vaut mourir,
Pourquoi ne pas plutôt essayer de manger les pissenlits par la racine ?
Mieux vaut mourir, oui mieux vaut mourir,
Un sourire sur les lèvres et un trou dans la tête.

Et je ne ferai plus jamais la même erreur :
La prochaine fois que je créerai l’univers
Je veillerai à ce que tu participes.

Et je ne ferai plus jamais la même erreur :
La prochaine fois que je créerai l’univers
Je veillerai à ce que tu participes,
Juste au cas où.

7. Infected (Gurewitz)

Now here I go,
Hope I don’t break down,
I won’t take anything,
I don’t need anything.
Don’t want to exist,
I can’t persist,
Please stop before I do it again.

Just talk about nothing, let’s talk about nothing,
Let’s talk about no one, please talk about no one, someone, anyone…

You and me have a disease,
You affect me, you infect me,
I’m afflicted, you’re addicted.
You and me, you and me.

I’m on the edge,
Get against the wall,
I’m so distracted,
I love to strike you.
Here’s my confession,
You learned your lesson,
Stop me before I do it again.

Just talk about nothing, let’s talk about nothing,
Let’s talk about no one, please talk about no one, someone, anyone…

You and me have a disease,
You affect me, you infect me,
I’m afflicted, you’re addicted.
You and me, you and me.

You’re clear – as a heavy lead curtain I want to drill you – like an ocean,
We can work it out, I’ve been running out, now I’m running out.
Don’t be mad about it, baby…

You and me have a disease,
You affect me (I want to tie you), you infect me (Crucify you).
I’m afflicted (Kneel before you), you’re addicted (Revile your body).

You and me (You and me) have a disease (We’re made in heaven),
You affect me (I want to take you), you infect me (I want to break you),
I’m afflicted (Supplicate you), you’re addicted (With thorny roses).

You and me (You and me), have a disease (are incurable),
You affect me (I want to bathe you), you infect me (In holy water),
I’m afflicted (I want to kill you), you’re addicted (Upon the altar).

You and me, you and me…

Infecté

Voilà, c’est parti,
J’espère ne pas m’effondrer,
Je ne prendrai rien,
Je n’ai besoin de rien.
Je ne veux pas exister,
Je ne peux pas continuer,
S’il te plaît, arrête avant que je ne recommence.

Allez, ne parlons de rien, ne parlons de rien,
Ne parlons de personne, s’il te plaît, de personne, ni de quelqu’un, ni de n’importe qui…

Toi et moi avons une maladie,
Tu m’affectes, tu m’infectes,
Je suis atteint, tu es accro.
Toi et moi, toi et moi.

Je suis à bout,
Je suis au pied du mur,
Je suis tellement préoccupé,
J’adore te heurter.
Voici ma confession,
Tu as appris ta leçon,
Arrête-moi avant que je ne recommence.

Allez, ne parlons de rien, ne parlons de rien,
Ne parlons de personne, s’il te plaît, de personne, ni de quelqu’un, ni de n’importe qui…

Toi et moi avons une maladie,
Tu m’affectes, tu m’infectes,
Je suis atteint, tu es accro.
Toi et moi, toi et moi.

Tu es claire – comme un lourd rideau de plomb, je veux te transpercer – comme un océan,
On peut s’arranger, je suis épuisé, maintenant je suis épuisé.
Ne sois pas fâchée, ma chérie…

Toi et moi avons une maladie,
Tu m’affectes (je veux t’attacher), tu m’infectes (te crucifier).
Je suis atteint (être à genoux devant toi), tu es accro (violenter ton corps).

Toi et moi (Toi et moi) avons une maladie (Nous venons du ciel),
Tu m’affectes (je veux te prendre), tu m’infectes (je veux te briser),
Je suis atteint (te supplier), tu es accro (avec des épines de roses).

Toi et moi (Toi et moi), avons une maladie (sommes incurables),
Tu m’affectes (je veux te baigner), tu m’infectes (dans l’eau bénite),
Je suis atteint (je veux te tuer), tu es accro (sur l’autel).

Toi et moi, toi et moi…

8. Television (Gurewitz)

Television, television, television, television…

Oh yeah! I want to bask in your golden light,
Submerge in electric waves,
I need my connection to the world outside.

The world outside is buzzing like an angry wasp in summer,
The candidates are running, and soon the son of God is coming,
Crackle mental convolutions tune in to the revolution,
Whereby everyone’s included so we’ll never have to be alone.

Every atom of my body, blood and sinew, bone and fibre,
I can’t distil you from my blood,
You’re a hungry germ inside of me.
You’re my lover, you’re my heroine,
My conscience and my voice,
And I know now that I have learned to let you in
I will never have to be alone.

I’d take after my mother but she’s from a different generation,
I prefer my big brother, he’s so gentle and understanding,
And I learn what I can from him by the television light,
So that when I’m all alone, I know everything’s gonna be alright.

Télévision

Télévision, télévision, télévision, télévision…

Oh oui ! Je veux me prélasser dans ta lumière dorée,
Submergé par des ondes électriques,
J’ai besoin de mon lien avec le monde extérieur.

Le monde extérieur bourdonne comme une guêpe en colère l’été,
Les candidats se présentent, et bientôt le fils de Dieu va revenir,
Les convolutions mentales crépitantes s’accordent sur la révolution,
Dans laquelle tout le monde est inclus pour que nous ne soyons jamais seuls.

Chaque atome de mon corps, le sang et les nerfs, les os et les fibres,
Je ne peux pas te distiller de mon sang,
Tu es un microbe affamé à l’intérieur de moi.
Tu es ma maîtresse, tu es mon héroïne,
Ma conscience et ma voix,
Et je sais désormais que j’ai appris à te laisser entrer
Je n’aurai plus jamais à être seul.

Je tiens ça de ma mère, même si elle est d’une autre génération,
Je préfère mon grand frère (Big Brother), il est si doux et compréhensif,
Et j’apprends ce que je peux de lui grâce à la lumière de la télévision,
De sorte que quand je suis tout seul, je sais que tout va bien se passer.

Télévision, télévision, télévision, télévision…

9. Individual (Graffin)

Individuals run for cover,
For the multitudes of thoughtless clones
Have reached a critical mass. (Have reached a critical mass)
Individuals hide in fear, under cover,
Sheltered by the wafer thin veil of intelligence. (Thin veil of intelligence)

Individuals, nowhere to be seen…

Urbana is oozing like a bloated carcass
With maggots cooking in the desert heat, (Cooking in the desert heat)
Oozing, with progeny writhing and desperate
For input from someone more determined. (Someone more determined)

Congregating in invisible circles,
Half apart and half a part,
All too aware of the insignificance,
Pushing on with soul and heart.

Individuals don’t pray for forgiveness,
When pinned up against the wall
under siege of persecution, (Under siege of persecution)
Individuals command exception,
And accept dichotomy,
Maybe you can’t choose anymore. (Maybe you can’t choose anymore)

Procreation without gain or purpose,
Languid wills and torped minds,
Catapulted ever faster
By the arrow of time…

You take yours and I’ll keep mine !

Individuals…

Les individus

Les individus courent se mettre à l’abri,
Parce que la multitude de clones irréfléchis
A atteint un nombre critique.
Les individus se cachent apeurés, à couvert,
Abrités par le mince voile de l’intelligence.

Les individus, introuvables…

L’urbanisme suinte comme une carcasse gonflée
Avec des asticots cuisant dans la chaleur du désert,
Suintant, avec sa progéniture se tordant de douleur et de désespoir
Attendant les conseils de quelqu’un de plus déterminé.

Se rassemblant en cercles invisibles,
À moitié séparé et à moitié parti,
Bien trop conscient de l’insignifiance,
Continuant à avancer avec leurs âmes et leurs cœurs.

Les individus ne prient pas pour le pardon,
Lorsqu’ils sont coincés contre le mur
en proie à la persécution,
Les individus demandent l’exception,
Et acceptent la dichotomie,
Peut-être que vous n’avez plus le choix.

La procréation sans bénéfice ni but,
Des volontés langoureuses et des esprits tortueux,
Catapultés toujours plus vite
Par la flèche du temps…

Tu prends le tien et je garde le mien !

Les individus…

10. Hooray For Me… (Gurewitz)

I can see my teenage father standing straight on a desolate corner
In the shadow of tentacled towers by the red light of America.
I imagine how his mother felt when she heard that her husband was dying.
And the underground heroes of the tarmac shooting smack
Were blowing up worlds and damned! out loud.
Hey, can you tell me how does it feel ?

Yeah, tell me… Can you imagine, for a second,
Doing anything that you don’t have to ?
Well that’s what I’m accustomed to so hooray for me…
And fuck you !

When I slept with stony faces on the riverbank,
My angeldevil reveler shook me desperately in dying.
I don’t exactly want to apologize for anything.
And now we’re all mad and tangled in secret rooms
With roman candles on an endless graveyard train.

Yeah, tell me… Can you imagine, for a second,
Doing anything just ‘cus you want to ?
Well, that’s just what I do so hooray for me…
And fuck you !

Yeah, I was dreaming through the « how’s life »,
Yawning car black headlamp night,
She told me « mad and meaningless as ever »
And a song came on my radio like a cemetery rhyme
For a million crying corpses in their tragedy of respectable existence.

Yeah, tell me… Can you imagine, for a second,
Trying half the things you ever wanted to ?
Well, that’s just what I do, so hooray for me…
And fuck you !

Oh yeah… I’m not respectable, and never sensible,

I’ve been incredible, so damned irascible

And I like the things I do so hooray for me…

And fuck you !

Vive moi…

Je peux voir mon père adolescent se tenir droit dans un coin désolé
Dans l’ombre des tours tentaculaires à la lumière rouge de l’Amérique.
J’imagine ce que sa mère a ressenti lorsqu’elle a appris que son mari était mourant.
Et les héros clandestins de la fusillade sur le macadam
Faisaient sauter des mondes et criaient :  » Merde ! » à voix haute.
Tu peux me dire ce que ça fait ?

Ouais, dis-moi… Peux-tu imaginer, juste une seconde,
Faire quelque chose que tu n’as pas à faire ?
Eh bien, c’est ce que j’ai l’habitude de faire, alors vive moi…
Et va te faire foutre !

Quand je dormais avec des visages rocailleux sur la rive,
Mon ange démoniaque m’a secoué désespérément en mourant.
Je ne veux pas vraiment m’excuser pour quoi que ce soit.
Et maintenant, nous sommes tous fous et coincés dans des pièces secrètes
Eclairées par des bougies romaines dans un train cimetière sans fin.

Ouais, dis-moi… Peux-tu imaginer, juste une seconde,
Faire tout ce que tu veux ?
Eh bien, c’est ce que je fais, alors vive moi…
Et va te faire foutre !

Ouais, je rêvais à travers le « comment va la vie »,
Une nuit où les phares noirs des voitures bâillaient,
Elle m’a dit « folle et insignifiante comme toujours »
Et une chanson est passée à la radio comme une ritournelle funéraire
Pour un million de cadavres en pleurs dans leurs tragiques existences respectables.

Oui, dis-moi… Peux-tu imaginer, juste une seconde,
Essayer de faire la moitié des choses que tu as toujours voulues ?
Eh bien, c’est ce que je fais, alors vive moi…
Et va te faire foutre !

Oh ouais… Je ne suis pas respectable, et jamais raisonnable,
J’ai été incroyable, tellement irascible
Et j’aime ce que je fais, alors vive moi…
Et va te faire foutre !

11. Slumber (Graffin)

So, you’re feeling unimportant
‘Cause you’ve got nothing to say.
And your live is just a ramble,
No one understands you anyway.

Well, I’ve got a piece of news, son
That might make you change your mind.
Your life is historically meaningful
And spans a significant time.

Slumber will come soon
And you are helping put it to sleep.
Side by side we do our share,
Faithfully assuring that
Slumber will come soon.

Well, now do you feel a little better ?
Lift up your head and walk away,
Knowing we’re all in this together
For such a short time anyway.

There is just no time to parade around sulking,
I would rather laugh than cry.
The rich, the poor, the strong, the weak:
We share this place together
And we pitch in to help it die.

I’m not too good at giving morals
And I don’t fear the consequence.
If life makes you scared and bitter,
At least it’s not for very long.

Slumber will come soon
And you are helping put it to sleep.
Side by side we do our share,
Faithfully assuring that
Slumber will come soon.

Le sommeil

Alors comme ça, tu as l’impression d’être sans importance
Parce que tu n’as rien à dire.
Et ta vie n’est qu’une balade,
De toute façon, personne ne te comprend.

J’ai une nouvelle à t’annoncer, fiston.
Cela pourrait te faire changer d’avis.
Ta vie a un sens historique
Et s’étend sur une durée importante.

Le sommeil viendra bientôt
Et tu contribues à son endormissement.
Côte à côte, nous faisons notre part,
En veillant scrupuleusement à ce que
Le sommeil vienne bientôt.

Et maintenant, te sens-tu un peu mieux ?
Relève la tête et va-t’en,
En sachant que nous sommes tous dans le même bateau
Pour une période très courte de toute façon.

Nous n’avons tout simplement pas le temps de parader en boudant,
Je préfère en rire qu’en pleurer.
Les riches, les pauvres, les forts, les faibles :
Nous partageons ce lieu ensemble
Et nous contribuons à sa mort.

Je ne suis pas très doué pour faire la morale
Et je n’en crains pas les conséquences.
Si la vie t’effraie et te rend amer,
Au moins, ce n’est pas pour très longtemps.

Le sommeil viendra bientôt
Et tu contribues à son endormissement.
Côte à côte, nous faisons notre part,
En veillant scrupuleusement à ce que
Le sommeil vienne bientôt.

12. Marked (Gurewitz)

If I’m a monster,
I am a willing one,
This roller coaster ride is an enticing one,
On the tip of a continuum flowing wavelike
Through disorder carry me like a vessel to water.

Everything you see leaves a mark on your soul,
Everything you feel leaves a mark on your soul,
Everything you touch leaves a mark on your soul,
Everything you make leaves a mark on your soul.

If I can touch it,
I can destroy it,
If it’s imaginable to some degree,
I can become it,
Like a hungry turning vortex that just flickers to existence,
Consuming bits and pieces until I’m finally extinguished.

Everyone you see leaves a mark on your soul,
Everyone you bare leaves a mark on your soul,
Everyone you touch leaves a mark on your soul,
Everyone you love leaves a mark on your soul.

Everything you take leaves a mark on your soul,
Everything you give leaves a mark on your soul,
And all the fear and loneliness that’s impossible to control
And every tear you cry leaves a mark on your soul.

Marqué

Si je suis un monstre,
Je suis un monstre volontaire,
Ce tour de montagnes russes est très plaisant,
A l’extrémité d’un continuum s’écoulant comme une vague
A travers le désordre, me transportant comme un navire à l’eau.

Tout ce qu’on voit laisse une marque sur son âme,
Tout ce qu’on ressent laisse une marque sur son âme,
Tout ce qu’on touche laisse une marque sur son âme,
Tout ce qu’on fait laisse une marque sur son âme.

Si je peux le toucher,
Je peux le détruire,
Si c’est imaginable jusqu’à un certain point,
Je peux le devenir,
Comme un vortex rotatif affamé qui ne fait que vaciller vers l’existence,
Consommant des morceaux jusqu’à ce que je sois enfin anéanti.

Chaque personne qu’on voit laisse une marque sur son âme,
Chaque personne qu’on découvre laisse une marque sur son âme,
Chaque personne qu’on touche laisse une marque sur votre âme,
Chaque personne qu’on aime laisse une marque sur son âme.

Tout ce qu’on prend laisse une marque sur son âme,
Tout ce qu’on donne laisse une marque sur son âme,
Et toute la peur et la solitude qu’il est impossible de contrôler
Et la moindre larme qu’on pleure laisse une marque sur son âme.

13. Inner Logic (Graffin)

Automatons with business suits, swinging black boxes,
Sequestering the blueprints of daily life,
Contented, free of care, they rejoice in morning ritual
As they file like drone ant colonies to their office in the sky.

I don’t ask questions, don’t promote demonstrations,
Don’t look for new consensus, don’t stray from constitution.
If I pierce the complexity I won’t find salvation,
Just the bald and overt truth of the evil and deception.

There is an inner logic, and we’re taught to stay far from it.
It is simple and elegant, but it’s cruel and antithetic
And there’s no effort to reveal it.

Graduated mentors stroll in marbled brick porticos
In sagacious dialog they despise their average ways,
Betraying pomp and discipline, they mold their institution
Where they practice exclusion on the masses every day.

I don’t ask questions, don’t promote demonstration,
Don’t look for new consensus, don’t stray from constitution.
If I pierce the complexity I won’t find salvation,
Just the bald and overt truth of the evil and deception.

There is an inner logic, and we’re taught to stay far from it.
It is simple and elegant, but it’s cruel and antithetic
And there’s no effort to reveal it.

Decorated warriors drill harmless kids on pavement,
Simulating tyranny under red alert.
Protecting the opulent and staging moral standard,
They expect redemption of character and self-growth.

(No equality, no opportunity,
No tolerance for the progressive alternative…)

Logique interne

Des automates en costumes d’affaires portent des mallettes noires,
Qui renferment les schémas directeurs de la vie quotidienne,
Contents, insouciants, ils se réjouissent du rituel matinal
Consistant à s’élancer comme des colonies de fourmis-bourdons vers leur bureau dans le ciel.

Je ne pose pas de questions, je n’encourage pas les manifestations,
Je ne cherche pas de nouveau consensus, je ne m’écarte pas de la constitution.
Si je perce la complexité, je ne trouverai pas le salut,
Juste la vérité crue et évidente du mal et de la supercherie.

Il y a une logique interne, et on nous apprend à nous en éloigner.
C’est simple et élégant, mais c’est cruel et antithétique
Et il n’y a aucun effort pour le dévoiler.

Des mentors diplômés se promènent à travers des portiques en briques marbrées
Utilisant un dialogue sagace, ils dédaignent leurs méthodes ordinaires,
Trahissant la fierté et la discipline, ils façonnent leur institution
Dans lesquelles chaque jour, ils pratiquent l’exclusion des masses.

Je ne pose pas de questions, je n’encourage pas les manifestations,
Je ne cherche pas de nouveau consensus, je ne m’écarte pas de la constitution.
Si je perce la complexité, je ne trouverai pas le salut,
Juste la vérité crue et évidente du mal et de la supercherie.

Il y a une logique interne, et on nous apprend à nous en éloigner.
C’est simple et élégant, mais c’est cruel et antithétique
Et il n’y a aucun effort pour le dévoiler.

Des combattants décorés forment des enfants inoffensifs sur le trottoir,
Simulant la tyrannie pendant l’alerte rouge.
Protégeant les opulents et mettant en scène la norme morale,
Ils espèrent une rédemption du caractère et une croissance personnelle.

(Pas d’égalité, pas d’opportunité,
Aucune tolérance pour l’alternative progressiste…)

14. What It Is (Graffin)

There’s a purpose, there’s a goal,
There’s virtuous, and immoral,
There’s a reason for all of this
And I don’t know what it is !

I am one, and plural too,
I accept them, but they exclude,
I could make sense of all of this,
But I don’t know what it is !

The seeds of inspiration never germinated in my mind,
The beacon of awakening is somewhere that I can’t find.
So I don’t know what it is…

There’s a beginning, and there’s an end,
There’s a climax, some would contend,
There’s a way to signify this,
But I don’t know what it is !

The seeds of inspiration never germinated in my mind,
The beacon of awakening is somewhere that I can’t find.
So I don’t know what it is.
Show me something more definitive,
I don’t know what it is !

Ce que c’est

Il y a un objectif, il y a un but,
Il y a du vertueux, et de l’immoral,
Il y a une raison à tout cela
Et je ne sais pas ce que c’est !

Je suis un, et pluriel aussi,
Je les accepte, mais ils excluent,
Je pourrais donner un sens à tout cela,
Mais je ne sais pas ce que c’est !

Les graines de l’inspiration n’ont jamais germé dans mon esprit,
La lumière de la prise de conscience est introuvable pour moi.
Donc je ne sais pas ce que c’est…

Il y a un début, et il y a une fin,
Il y a un point culminant, diront certains,
Il y a une façon de signifier cela,
Mais je ne sais pas ce que c’est !

Les graines de l’inspiration n’ont jamais germé dans mon esprit,
La lumière de la prise de conscience est introuvable pour moi.
Je ne sais donc pas ce que c’est.
Montre-moi quelque chose de plus définitif,
Je ne sais pas ce que c’est !

15. 21st Century (Digital Boy) (Gurewitz)

I can’t believe it,
The way you look sometimes,
Like a trampled flag on a city street,
Oh yeah.

And I don’t want it,
The things you’re offering me,
Symbolized bar code, quick ID,
Oh yeah.

’cause I’m a 21st century digital boy,
I don’t know how to live
But I’ve got a lot of toys,
My daddy is a lazy middle class intellectual,
My mommy’s on valium,
She’s so ineffectual,
Ain’t life a mystery ?

I can’t explain it,
The things you’re saying to me,
It’s going yayayayayayaya,
Oh yeah.

’cause I’m a 21st century digital boy,
I don’t know how to read
But I’ve got a lot of toys,
My daddy is a lazy middle class intellectual,
My mommy’s on valium,
She’s so ineffectual,
Ain’t life a mystery ?

I tried to tell you about no control,
But now I really don’t know.
And then you told me how bad you had to suffer,
Is that really all you have to offer ?

’cause I’m a 21st century digital boy,
I don’t know how to live
But I’ve got a lot of toys,
My daddy is a lazy middle class intellectual,
My mommy’s on valium,
She’s so ineffectual,

Cat’s foot, iron claw, (21st century digital boy)
Neurosurgeons scream for more, (21st century digital boy)
Innocence raped with napalm fire, (21st century digital boy)
Anything I want, I really need. (21st century digital boy)

Ain’t life a mystery ?

Le garçon numérique du 21ème siècle

Je n’arrive pas à y croire,
Ce à quoi tu ressembles parfois,
Une sorte de drapeau piétiné dans une rue de la ville,
Oh ouais.

Et je n’en veux pas,
De ces choses que tu m’offres,
Code barre symbolique, identification rapide,
Oh ouais.

Car je suis un garçon numérique du 21ème siècle,
Je ne sais pas vivre
Mais j’ai plein de jouets,
Mon papa est un intellectuel paresseux de la classe moyenne,
Ma maman est sous valium,
Elle est tellement impuissante,
La vie n’est-elle pas mystérieuse ?

Je ne peux pas expliquer,
Ces choses que tu me dis,
Ça fait : yayayayayayaya,
Oh ouais.

Car je suis un garçon numérique du 21ème siècle,
Je ne sais pas lire
Mais j’ai plein de jouets,
Mon papa est un intellectuel paresseux de la classe moyenne,
Ma maman est sous valium,
Elle est tellement impuissante,
La vie n’est-elle pas mystérieuse ?

J’ai essayé de te parler de l’absence de contrôle,
Mais maintenant, je ne sais vraiment plus.
Et puis tu me dis à quel point tu as souffert,
Est-ce vraiment tout ce que tu as à offrir ?

Car je suis un garçon numérique du 21ème siècle,
Je ne sais pas vivre
Mais j’ai plein de jouets,
Mon papa est un intellectuel paresseux de la classe moyenne,
Ma maman est sous valium,
Elle est tellement impuissante,

Pied de chat, griffe de fer, (garçon numérique du 21ème siècle)
Les neurochirurgiens en redemandent, (garçon numérique du 21ème siècle)
Innocence violée au napalm, (garçon numérique du 21ème siècle)
Tout ce que je veux, j’en ai vraiment besoin. (garçon numérique du 21ème siècle)

La vie n’est-elle pas mystérieuse ?

16. News From The Front (Gurewitz, Bentley, Schayer)

Blood is a river,
Flowing darkly amidst the tangled roots of the tall shining city,
Crazy flowing mantide migrations
Engorge the big ventricle of heartbroken America.
So many heaven hoping, hopeful groping breathers
All tap together quietly and desperately in unison.
Hey, hey, hey, is anybody listening ?

News from the front,
News from the front,
We’re living in troubled times,
So many fighting for their lives,
Why do the troops despise the news from the front?

Ignorance is the root of fear,
And fear is the kindling of anger.
War is the bringer of shame,
But never has the burden lain so heavily upon the victim.
Rage and desolation,
Pain and loneliness,
Isn’t all of it alarmingly familiar ?
Hey, hey, hey, silence is a killer.

News from the front,
News from the front,
Yeah, these are troubled times,
How many more will have to die
Before the governors can’t deny the news from the front ?

Break down the barriers, ally the carriers,
What is your motivation ?
Take a good look in the mirror.

News from the front,
News from the front,
So many are fighting for their lives,
How many more will have to die ?
Why does the government decry the news from the front ?

Des nouvelles du front

Le sang forme un fleuve,
Il coule sombrement au milieu des racines entremêlées de cette immense et brillante ville,
Les folles migrations de la marée humaine
Remplissent le grand ventricule de l’Amérique meurtrie.
Tant d’espoirs du ciel, de respirations tâtonnantes
Tous se réunissent à l’unisson, en silence et désespérément.
Hé, hé, hé, est-ce que quelqu’un écoute ?

Les nouvelles du front,
Les nouvelles du front,
Nous vivons une époque agitée,
Tant de gens luttent pour leur survie,
Pourquoi les troupes méprisent-elles les nouvelles du front ?

L’ignorance est à l’origine de la peur,
Et la peur est la source de la colère.
La guerre est génératrice de honte,
Mais jamais le fardeau n’a été aussi lourd pour les victimes.
Rage et désolation,
Douleur et solitude,
Tout cela n’est-il pas familier et alarmant ?
Hé, hé, hé, le silence est un tueur.

Les nouvelles du front,
Les nouvelles du front,
Oui, nous vivons des temps agités,
Combien d’autres devront mourir
Avant que les gouverneurs ne puissent plus nier les nouvelles du front ?

Faites tomber les barrières, alignez les porte-avions,
Quelle est votre motivation ?
Regardez bien dans le miroir.

Les nouvelles du front,
Les nouvelles du front,
Tant de gens luttent pour leur vie,
Combien d’autres devront mourir ?
Pourquoi le gouvernement dénonce-t-il les nouvelles du front ?

17. Markovian Process (Graffin)

You will all say
That I am surely crazy ,
Only an unrepentant pessimist
Whose thoughts should be detained.
But facts are sterile,
Not vulgar nor sublime,
And they’re not religion,
They’re for everyone
And signify the times.

Today is a window,
Tomorrow the landscape.
All you need to do is take a look outside
To know what we’re bound to face.

The level of disparity, the common man,
The manner of destruction of the native land,
The poverty of reprisal from all involved
And the scathing trajectory from the past.

Markovian process,
Lead us not in vain.
Prove to our descendants what we did to them,
Then make us go away.

Le processus markovien

Vous direz tous sûrement
Que je suis fou,
Seulement un pessimiste impénitent
Dont les pensées doivent être contenues.
Mais les faits sont stériles,
Ni vulgaires, ni sublimes,
Ils ne constituent pas une religion,
Ils sont pour tout le monde
Et ils représentent notre époque.

Aujourd’hui est une fenêtre,
Demain, le paysage.
Il suffit de jeter un coup d’œil à l’extérieur
Pour savoir ce à quoi nous allons devoir faire face.

Le niveau de disparité, le commun des mortels,
Le mode de destruction de notre terre natale,
La pauvreté des représailles infligées à toutes les parties concernées
Et la trajectoire cinglante du passé.

Le processus markovien,
Ne nous guide pas en vain.
Montrez à nos descendants ce que nous leur avons fait,
Ensuite, faites-nous disparaître.

18. Leaders And Followers (Graffin)

There’s the image of a man
Who commands a high opinion,
And he hides his hatred with a sheepish grin.

And beside him flanking closely
Are the boisterous hollow masses
Who lap up whatever trickles in.

This intercourse of nature,
This vulgar social pastime
Reflects the lowest mark of our progress.

And the few who ride peripheral
Maintain subtle advantage,
Fighting hard to abstain and redress.

Do you know your place
In the big charade ?
Are you more than they ?

Leaders and followers…

Recognition by proximity and a brand new face,
Just a smidgen of success pie and a pinch of social grace;
You can play with the big boys or you can tell them what to do,
But sooner or later there’s another one like you.

The voyeuristic public
Of which we’re all a part
Maintains perspective on the human play.

And while many have desires
Of joining in the show,
Many turn and go the other way.

Tell me, do you know your place
In the big parade ?
Are you fear and shame ?

Leaders and followers…

Les leaders et les suiveurs

Il y a l’image d’un homme
Qui inspire une haute opinion,
Et il cache sa haine avec un sourire béat.

Et à côté de lui, tout près
Les masses creuses et tumultueuses
Qui lapent tout ce qui passe.

Cette interaction avec la nature,
Ce vulgaire passe-temps social
Il reflète le niveau le plus bas de nos progrès.

Et les quelques personnes qui sont à la périphérie
Maintiennent un léger avantage,
Luttant avec acharnement pour s’abstenir et redresser la situation.

Savez-vous quelle est votre place
Dans cette grande mascarade ?
Êtes-vous supérieur à eux ?

Les leaders et les suiveurs…

La reconnaissance par une proximité et un tout nouveau visage,
Juste un peu de tarte au succès et une pincée de grâce sociale ;
Vous pouvez jouer avec les grands garçons ou leur dire ce qu’ils doivent faire,
Mais tôt ou tard, il y en aura un autre comme vous.

Le public voyeuriste
Dont nous faisons tous partie
Maintient la perspective sur le jeu humain.

Et si beaucoup ont des envies
de participer au spectacle,
Beaucoup font demi-tour dans l’autre sens.

Dites-moi, savez-vous quelle est votre place
Dans ce grand défilé ?
Avez-vous peur, avez-vous honte ?

Les leaders et les suiveurs…

19. Mediocrity (Graffin)

I’ve spent my life observing and then pondering this place
and never has confusion ever ceased
I’ve also heard a lot of exhalation of our kind
and sanctimonious reverence for peace
The stories from our childhood condition us to think
that beauty is a basic human trait
But how do they reconcile with daily realities
like poverty and dominance and rape?

But you have to be
stone cold dead not to see
overwhelming incongruity
as we search for suggestion to remedy

Mediocrity

If you just sit back and record what you see
the tragic and exquisite are the same to some degree
but most events depict a common theme
there’s far more disorder then there is harmony

I say you’ve got to be
stone cold dead not to see
overwhelming incongruity
it is pointless to search for teleology

Mediocrity

Médiocrité

J’ai passé ma vie à observer puis à réfléchir à cet endroit
et la confusion n’a jamais cessé
J’ai aussi entendu beaucoup de discours sur notre bon
et profond respect pour la paix
Les histoires de notre enfance nous conditionnent à penser
que la beauté est un trait humain fondamental
Mais comment se réconcilier avec les réalités quotidiennes
comme la pauvreté, la domination et le viol ?

Mais il faut avoir
un coeur de pierre pour ne pas voir
une incongruité écrasante
alors que nous cherchons des suggestions pour y remédier.

Médiocrité

Si vous restez assis et enregistrez ce que vous voyez
le tragique et le magnifique sont en quelque sorte les mêmes
mais la plupart des événements présentent un thème commun
il y a beaucoup plus de désordre que d’harmonie

Je dis qu’il faut avoir
un coeur de pierre pour ne pas voir
une incongruité écrasante
il est vain de vouloir chercher la téléologie

Médiocrité