THE EMPIRE STRIKES FIRST (2004)

© Epitaph Records – Juin 2004

Composition : Greg Graffin (chant), Brett Gurewitz (guitare), Brian Baker (guitare), Greg Hetson (guitare), Jay Bentley (basse), Brooks Wackerman (batterie). 

Outre la référence à Star Wars, le titre de cet album (L’Empire frappe le premier) est inspiré par la doctrine de la « guerre préventive » de Bush à l’époque.

Liste des chansons

1. Sinister rouge Greg Graffin
2. Social suicide Greg Graffin
3. Atheist peace Greg Graffin
4. All there is Brett Gurewitz
5. Los Angeles is burning Brett Gurewitz
6. Let them eat war Brett Gurewitz
7. God’s love Greg Graffin
8. To another abyss Greg Graffin
9. The quickening Brett Gurewitz
10. The empire strikes first Brett Gurewitz
11. Beyond electric dreams Brett Gurewitz
12. Boot stamping on… Brett Gurewitz
13. Live again – The fall of man Greg Graffin
14. The surface of me * Greg Graffin

 * Chanson que l’on trouve sur la face B du single « Los Angeles is burning ».

 

1. Sinister Rouge (Graffin)

Innocents burned alive at the stake,
Tortured and dumped in nameless graves.
Centuries waned, authority died
Scattering seeds of ancient lies.

Sinister Rouge,
Coming back for more to even the score.
Sinister Rouge,
Coming back for more to even the score.

Child molesters and Jesuits
Holding secret conference
Underneath the Pontiff’s nose
And only God will ever know.

Sinister Rouge,
Coming back for more to even the score.
Sinister Rouge,
Coming back for more to even the score.

Give us this day our daily bread,
Your legacy we’ll not forget.
Lick the wounds, cleanse the land,
The modern world rejects your hands.

Sinister Rouge,
Coming back for more to even the score.
Sinister Rouge,
Coming back for more to even the score.
Sinister Rouge
The nightmare comes in Sinister Rouge.

Rouge sinistre

Des innocents brûlés vifs sur le bûcher,
Torturés et jetés dans des tombes anonymes.
Des siècles plus tard, l’autorité est morte
Dispersant les graines d’anciens mensonges.

Le rouge sinistre,
Revenant en force, pour rétablir l’équilibre.
Le rouge sinistre,
Revenant en force pour rétablir l’équilibre.

Les pédophiles et les jésuites
Organisent une réunion secrète
Juste sous le nez du Pontife
Et seul Dieu en sera témoin.

Le rouge sinistre,
Revenant en force, pour rétablir l’équilibre.
Le rouge sinistre,
Revenant en force pour rétablir l’équilibre.

Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien,
Nous n’oublierons pas votre héritage.
Nous lécherons les blessures, nous purifierons la terre,
Le monde moderne rejette vos mains.

Le rouge sinistre,
Revenant en force, pour rétablir l’équilibre.
Le rouge sinistre,
Revenant en force pour rétablir l’équilibre.
Le rouge sinistre
Le cauchemar arrive en rouge sinistre.

2. Social Suicide (Graffin)

Right now! Well, it’s finally time to face my fears,
Gonna get the hell out of here
And create a fresher atmosphere,
But the consequence is clear.

There’s a furnace set on high
And a yearning undefined,
But it’s time to turn the tide,
It’s social suicide.

Like you! Perseverance is a useless tool,
Just a patron on a ship of fools,
Feigning interest in the cast and crew
While you’ve broken every single rule.

There’s a furnace set on high
And a yearning undefined,
Now it’s time to turn the tide,
It’s social suicide.

Shadows entertain the unwashed masses,
Scholars explain their numb reactions.
I don’t even know if I can ever find truth,
But I’m sure it won’t come from following you.

There’s a furnace set on high
And a yearning undefined,
But it’s time to turn the tide,
It’s social suicide.

Suicide social

Maintenant !
Le temps est enfin venu de faire face à mes peurs,
Je vais me barrer d’ici
Et créer une atmosphère plus agréable,
Mais la conséquence en sera évidente.

Il y a une fournaise fixée sur « Maximum »
Et un désir indéfini,
Mais il est temps de renverser la vapeur,
C’est un suicide social.

Comme toi !
La persévérance est un outil inutile,
Juste un capitaine sur un navire rempli d’imbéciles,
Tu simules un intérêt pour le groupe et l’équipe
Tout en enfreignant la moindre règle.

Il y a une fournaise fixée sur « Maximum »
Et un désir indéfini,
Mais il est temps de renverser la vapeur,
C’est un suicide social.

Des ombres divertissent les masses délavées,
Les chercheurs expliquent leurs absences de réaction.
Je ne sais même pas si un jour je pourrai trouver la vérité,
Mais je suis sûr que cela ne viendra pas en suivant ton exemple.

Il y a une fournaise fixée sur « Maximum »
Et un désir indéfini,
Mais il est temps de renverser la vapeur,
C’est un suicide social.

3. Atheist Peace (Graffin)

Maybe it’s too late for intellectual debate,
But a residue of confusion remains.
Changing with the times and developmentally tortured minds
Are the average citizen’s sources of pain.

« Tell me what we’re fighting for. »
I don’t remember anymore,
Only temporary reprieve,
And the world might cease
If we fail to tame the beast.
From the faith that you release
Comes an atheist peace.

Political forces rent
Bitter cold winds of discontent
And the modern age emerged triumphantly.
But now it seems we’ve stalled
And it’s time to de-evolve
And relive the dark chapters of history.

« Tell me what we’re fighting for. »
No progress ever came from war,
Only a false sense of increase,
And the world won’t wait
For the truth upon a plate,
But we’re ready now to feast on an atheist peace.

Une paix athée

Il est peut-être trop tard pour un débat intellectuel,
Mais il subsiste un reste de confusion.
Évoluant avec le temps et torturant les esprits
Ce sont les principales sources de douleur du citoyen moyen.

« Dites-moi pourquoi nous nous battons ? »
Je ne m’en souviens même plus,
Ce n’est qu’un sursis temporaire,
Et le monde pourrait disparaître.
Si nous ne parvenons pas à dompter la bête.
De la foi que vous libérez
Naît une paix athée.

Les forces politiques récoltent des vents froids et amers de mécontentement
Et la modernité a émergé triomphalement.
Mais maintenant, il semble que nous soyons bloqués.
Et il est temps de dés-évoluer
Et de revivre les chapitres sombres de l’histoire.

« Dites-moi pourquoi nous nous battons ? »
La guerre n’a jamais apporté de progrès,
Seulement un faux sentiment de croissance,
Et le monde n’attendra pas
La vérité sur un plateau,
Mais nous sommes maintenant prêts à célébrer une paix athée.

4. All There Is (Gurewitz)

This song goes out to all the hopeless sinners
With grave allegiances so meaningless and vain,
The walking wounded in a pageant of contenders
Who balance on a rail of pain for just a pail of rain.

And everything is barely mist – blood relations and bricks.
My expression, my confession, add it up, extract a lesson
More than this, once again, like a bullet as a friend, tell me :
Can that be all there is ?

In my rectory of doubt I kneel to pray like one devout
As time the great, gray dreamless sleep of a useless modern God
Erodes away each storied day, as wretched Adams with hell to pay
Contend upon a rail of pain for just a little rain.

And everything is dearly missed – blood relations and bricks
My expression, my confession, add it up, extract a lesson
More than this, once again, like a bullet as a friend, tell me :
Can that be all there is ?

There’s an endless disposition and it doesn’t mean a god damn thing,
There’s space for a paper airplane race in the eye of a hurricane.

And if pigs could fly, then surely so could I,
But this pedestrian knows better than to even try.
My divinity is caught between the colors of a butterfly.

And everything is dearly missed – blood relations and bricks
My expression, my confession, add it up, extract a lesson
More than this, once again, like a bullet as a friend, tell me :
Can that be all there is ?

Tout ce qu’il y a

Cette chanson s’adresse à tous les pécheurs sans espoir
Qui ont de sérieuses convictions, si futiles et si vaines,
Les blessés ambulants dans un cortèges de prétendants
Qui se balancent sur un fil de douleur pour un petit seau de pluie.

Et tout est à peine voilé – les liens du sang et des briques.
Mon expression, mon aveu, additionnez-les, tirez-en une leçon
Plus que cela, encore une fois, comme une balle, comme un ami, qui me dit :
Se peut-il qu’il n’y ait que cela ?

Dans mon presbytère du doute, je m’agenouille pour prier comme un dévot,
Alors que le grand songe gris d’un Dieu moderne et inutile
S’érode chaque jour, comme le misérable Adams à qui il en coûte
Contentez-vous d’un filet de douleur pour un peu de pluie.

Et tout ce qui nous manque – les liens du sang et les briques
Mon expression, mon aveu, additionnez-les, tirez-en une leçon
Plus que cela, encore une fois, comme une balle, comme un ami, qui me dit :
Se peut-il qu’il n’y ait que cela ?

Il y a une volonté sans fin et cela ne veut strictement rien dire,
Il y a de la place pour une course d’avions en papier dans l’œil d’un cyclone.

Et si les cochons pouvaient voler, alors sûrement que moi aussi,
Mais ce simple piéton sait qu’il ne faut même pas essayer.
Ma divinité est piégée entre les couleurs d’un papillon.

Et tout ce qui nous manque – les liens du sang et les briques
Mon expression, mon aveu, additionnez-les, tirez-en une leçon
Plus que cela, encore une fois, comme une balle, comme un ami, qui me dit :
Se peut-il qu’il n’y ait que cela ?

5. Los Angeles Is Burning (Gurewitz)

Somewhere high in the desert near a curtain of a blue
St. Anne’s skirts are billowing,
But down here in the city of limelights
The fans of Santa Ana are withering.
And you can’t deny that living is easy
If you never look behind the scenery,
It’s showtime for dry climes
And bedlam is dreaming of rain.

When the hills of Los Angeles are burning,
Palm trees are candles in the murder wind,
So many lives on the breeze,
Even the stars are ill at ease
And Los Angeles is burning.

This is not a test
Of the emergency broadcast system
When Malibu fires and radio towers
Conspire to dance again.
And I cannot believe the media Mecca,
They’re only trying to peddle reality:
Catch it on prime time, story at nine,
The whole world is going insane.

When the hills of Los Angeles are burning,
Palm trees are candles in the murder wind,
So many lives on the breeze,
Even the stars are ill at ease
And Los Angeles is burning.

A placard reads: « The end of days ».
Jacaranda boughs are bending in the haze.
More a question than a curse,
How could hell be any worse?
The flames are stunning,
The camera’s running
So take warning.

When the hills of Los Angeles are burning,
Palm trees are candles in the murder wind,
So many lives on the breeze,
Even the stars are ill at ease
And Los Angeles is burning.

Los Angeles est en feu

Quelque part en plein désert, près d’un rideau de lumière bleue
Les jupes de Sainte-Anne se soulèvent,
Mais ici, dans la ville des feux de la rampe
Les ventilateurs de Santa Ana faiblissent.
Et on ne peut pas nier que la vie est facile
Si on ne regarde jamais l’envers du décor,
C’est l’heure du spectacle pour les régions sèches
Et Bedlam rêve de pluie.

Quand les collines de Los Angeles brûlent,
Les palmiers sont des bougies dans le vent meurtrier,
Tant de vies sont en jeu,
Même les vedettes sont en mauvaise posture
Et Los Angeles est en feu.

Ceci n’est pas un test
Du système de diffusion d’urgence
Quand les incendies de Malibu et les tours de radio
Conspirent pour danser de nouveau.
Et je suis sidéré par la Mecque médiatique,
Ils essaient simplement de diffuser la réalité :
Regardez-la en prime time, reportage à neuf heures,
Le monde entier devient fou.

Quand les collines de Los Angeles brûlent,
Les palmiers sont des bougies dans le vent meurtrier,
Tant de vies sont en jeu,
Même les vedettes sont en mauvaise posture
Et Los Angeles est en feu.

Une pancarte annonce : « La fin des temps ».
Les branches de jacaranda plient dans la fumée.
Plus une question qu’une malédiction,
Comment l’enfer pourrait-il être pire ?
Les flammes sont stupéfiantes,
La caméra tourne
Alors, préparez-vous.

Quand les collines de Los Angeles brûlent,
Les palmiers sont des bougies dans le vent meurtrier,
Tant de vies sont en jeu,
Même les vedettes sont en mauvaise posture
Et Los Angeles est en feu.

6. Let Them Eat War (Gurewitz)

There’s a prophet on a mountain
And he’s making up dinner
With long division and a riding crop.
Anybody can feel like a winner
When it’s served up piping hot.

But the people aren’t looking for a handout,
They’re America’s working corps.
Can this be what they voted for?

Let them eat war,
That’s how to ration the poor.
Let them eat war,
There’s an urgent need to feed
Declining pride.

From the force to the union shops
The war economy is making new jobs,
But the people who benefit most
Are breaking bread with their benevolent host.

You never stole from the rich to give to the poor,
All they ever gave to them was a war
And a foreign enemy to deplore.

Let them eat war,
That’s how to ration the poor.
Let them eat war,
There’s an urgent need to feed
Declining pride.

Kill ’em and eat ’em before they reach for their checks.
Squeeze some blue collars, make ’em bleed from their necks.
Seize a few dollars from the people who sweat
Because it’s Freedom or Debt and they won’t question it.
At a job site the boss is God-like,
Conditioned workhorses park at a stop light,
Seasoned vets with their feet in nets
A stone’s throw away from a rock fight, but not tonight, feed ’em death.

(Feed ’em death) Here comes another ration
(Feed ’em death) ‘Cuz they’re the finest in the nation,
(Feed ’em death) When there’s nothing left to feed them with
(Feed ’em death) It’s freedom or it’s death.

Let them eat war,
That’s how to ration the poor.
Let them eat war,
There’s an urgent need to feed
Declining pride.

Qu’ils mangent de la guerre

Il y a un prophète en haut d’une montagne,
Il prépare le dîner
Avec une division à rallonge et une cravache.
Tout le monde à l’impression d’être gagnant
Quand le plat est servi très chaud.

Mais les gens ne cherchent pas l’aumône,
Ce sont les ouvriers de l’Amérique.
Est-ce ce pour cela qu’ils ont voté ?

Qu’ils mangent de la guerre *,
Qu’ils mangent de la guerre,
C’est comme ça qu’on rationne les pauvres.
Qu’ils mangent de la guerre,
Qu’ils mangent de la guerre,
Il y a une urgence à nourrir
Une fierté en déclin.

De la Force jusqu’aux magasins de l’Union
L’économie de la guerre crée de nouveaux emplois,
Mais ceux qui en profitent le plus
Rompent le pain avec leur généreux bienfaiteur.

On ne vole jamais aux riches pour donner aux pauvres,
Tout ce qu’ils leur auront donné, c’est une guerre
Et un ennemi étranger à déplorer.

Qu’ils mangent de la guerre,
Qu’ils mangent de la guerre,
C’est comme ça qu’on rationne les pauvres.
Qu’ils mangent de la guerre,
Qu’ils mangent de la guerre,
Il y a une urgence à nourrir
Une fierté en déclin.

Tuez-les et mangez-les avant qu’ils n’encaissent leurs chèques. **
Serrez quelques cols bleus, videz-les par le cou.
Prélevez quelques dollars pour ceux qui transpirent
Parce que c’est la Liberté ou la Dette et ils ne remettront pas ça en question.
Sur le chantier, le patron se prend pour Dieu,
Des travailleurs expérimentés se garent au feu rouge,
Des vétérans chevronnés sont pris dans leurs filets
A deux doigts d’un duel musclé, mais pas ce soir, nourrissez-les de mort.

(Nourrissez-les de mort) Voici une autre ration
(Nourrissez-les de mort) Parce qu’ils sont les meilleurs de la nation,
(Nourrissez-les de mort) Quand il n’y a plus rien pour les nourrir
(Nourrissez-les de mort) C’est la liberté ou la mort.

Qu’ils mangent de la guerre,
Qu’ils mangent de la guerre,
C’est comme ça qu’on rationne les pauvres.
Qu’ils mangent de la guerre,
Qu’ils mangent de la guerre,
Il y a une urgence à nourrir
Une fierté en déclin.

 

* Référence à la réponse donnée par « une grande princesse » (souvent on pense à tort à Marie-Antoinette) à qui l’on faisait part du fait que le peuple n’avait plus de pain à manger : « Qu’ils mangent de la brioche ! »

** Toute cette partie est « rappée » par le chanteur Sage Francis (artiste sur le label Epitaph).

7. God’s Love (Graffin)

Striking at mental apparitions
Like a drunk on a vacant street,
Silently beset by the hands of time,
Indelicate in its fury.
An aberrant « crack » as skeletons yield
To unrelenting gravity
While viruses prowl for helpless victims
Who succumb rapidly.

Tell me! Tell me where is the love
In a careless creation ?
When there’s no above
There’s no justice,
Just a cause and a cure
And a bounty of suffering
It seems we all endure.
And what I’m frightened of
Is that they call it God’s love.

Twisted torment, make believe
There’s a truth and we all submit
Believe my eyes my brain replies
To all that they interpret.

Tell me! Tell me where is the love
In a careless creation ?
When there’s no above
There’s no justice,
Just a cause and a cure
And a bounty of suffering
It seems we all endure.
And what I’m frightened of
Is that they call it God’s love.

I know there’s no reason for alarm,
But who needs perspective
When it comes to pain and harm ?
We can change our minds,
There’s a better prize,
But first you’ve got to…

Tell me! Tell me where is the love
In a careless creation ?
When there’s no above
There’s no justice,
Just a cause and a cure
And a bounty of suffering
It seems we all endure.
And what I’m frightened of
Is that they call it God’s love.
My pain is God’s love.

L’amour de Dieu

Les apparitions mentales sont frappantes
Comme un ivrogne dans une rue déserte,
Silencieusement assaillies par les mains du temps,
Avec une fureur particulière.
Un « crac » anormal comme un squelette qui cède
A une implacable gravité
Alors que les virus rôdent pour des victimes sans défense
Qui succombent rapidement.

Dites-moi ! Dites-moi où est l’amour
Dans une création irréfléchie ?
Quand il n’y a pas d’au-delà
Il n’y a pas de justice,
Juste une cause et un remède
Et une abondance de souffrances
Qu’il semble que nous endurions tous.
Et ce qui m’effraie
C’est qu’ils appellent ça l’amour de Dieu.

Un tourment déformé, une croyance
Il y a qu’une vérité et nous nous y soumettons tous
Croire ce que je vois, mon cerveau répond
A tout ce qu’ils interprètent.

Dites-moi ! Dites-moi où est l’amour
Dans une création irréfléchie ?
Quand il n’y a pas d’au-delà
Il n’y a pas de justice,
Juste une cause et un remède
Et une abondance de souffrances
Qu’il semble que nous endurions tous.
Et ce qui m’effraie
C’est qu’ils appellent ça l’amour de Dieu.

Je sais qu’il n’y a aucune raison de s’alarmer,
Mais qui a besoin de recul
Quand il s’agit de la douleur et du mal ?
Nous pouvons changer les choses,
Il y a une meilleure solution,
Mais d’abord…

Dites-moi ! Dites-moi où est l’amour
Dans une création irréfléchie ?
Quand il n’y a pas d’au-delà
Il n’y a pas de justice,
Juste une cause et un remède
Et une abondance de souffrances
Qu’il semble que nous endurions tous.
Et ce qui m’effraie
C’est qu’ils appellent ça l’amour de Dieu.
Ma douleur est l’amour de Dieu.

8. To Another Abyss (Graffin)

Not long ago, and yet the image is so vague
I hesitate to label it a memory,
There was a show of local color and I felt astray
‘Cuz I had nothing to offer but insufficiency.

And you know that it’s a bitch
When you learn to scratch that itch,
A blatant fallibility,
Sooner to some, but eventually…

All gets pointed in the same direction
While the human masses and their vague conceptions
Obliterate each other with impunity,
And you wonder « What’s in this for me ? »

To another abyss – to no avail,
The search is bound to fail.
To another abyss – to no avail,
So long ago I set sail.
And it chills me to the bone
That I’m so far away from home.
To another abyss.

So what should I do now ?
What should I celebrate
Given finite means and a penchant to depreciate ?
How can I still avow and depend upon a state
That cares nothing for my happiness, welfare or fate ?

And I know I can’t explain
The commotion in my brain,
Like a terrifying reality,
Deconstructed but inadequately…

All gets pointed in the same direction
While the human masses and their vain conceptions
Obliterate each other with impunity,
And release the weight of history.

To another abyss – to no avail,
The search is bound to fail.
To another abyss – to no avail,
So long ago I set sail.
And it chills me to the bone
That I’m so far away from home.
To another abyss.

So long ago, I set sail
And I’m struggling on the way
And I’m waiting for the day (To another abyss)
And I’m looking for the way back home. (To another abyss)
(To another abyss) So far away,
(To another abyss) So far away,
(To another abyss) So far away…
(To another abyss)

Vers un autre abîme

Il n’y a pas si longtemps, et pourtant l’image est si vague
J’hésite à appeler ça un souvenir,
Nous avons assisté à un défilé de couleurs locales et je me suis senti perdu
Parce que je n’avais rien à offrir d’autre que mon insuffisance.

Et on sait que c’est une saloperie
Quand on apprend à gratter ce qui démange,
Une faillibilité flagrante,
Plus vite pour certains, mais finalement…

Tout est dirigé vers la même direction
Alors que les masses humaines et leurs vagues conceptions
S’oblitèrent mutuellement en toute impunité,
Et on se demande « Qu’est-ce que j’ai à y gagner ? »

Vers un autre abîme – en vain,
La recherche est vouée à l’échec.
Vers un autre abîme – en vain,
Il y a si longtemps, j’ai mis les voiles.
Et ça me refroidit jusqu’à l’os
Je suis si loin de chez moi.
Vers un autre abîme.

Alors que dois-je faire maintenant ?
Que devrais-je célébrer
Avec des moyens limités et un penchant pour la dépréciation ?
Comment puis-je encore me déclarer et dépendre d’un État
Qui ne se soucie ni de mon bonheur, ni de mon bien-être, ni de mon destin ?

Et je sais que je ne peux pas expliquer
L’agitation dans mon cerveau,
Comme une réalité terrifiante,
Déconstruite mais insuffisante…

Tout est dirigé vers la même direction
Alors que les masses humaines et leurs vaines conceptions
S’oblitèrent mutuellement en toute impunité,
Et libèrent le poids de l’histoire.

Vers un autre abîme – en vain,
La recherche est vouée à l’échec.
Vers un autre abîme – en vain,
Il y a si longtemps, j’ai mis les voiles.
Et ça me refroidit jusqu’à l’os
Je suis si loin de chez moi.
Vers un autre abîme.

Il y a si longtemps, j’ai mis les voiles
Et je me démène sur le chemin
Et j’attends le jour (Vers un autre abîme)
Et je cherche le chemin du retour (Vers un autre abîme)
(Vers un autre abîme) Si loin,
(Vers un autre abîme) Si loin,
(Vers un autre abîme) Si loin…
(Vers un autre abîme)

9. The Quickening (Gurewitz)

The quickening is an ephemeral thing
That only happens in the dark
Like catching lightning in a jar.
And the pain that it brings
Is just the promise of Spring.
It’s madness on the wing.
Oh, what does it mean…

To come alive?
To come alive!
To come alive!

The entering is soulful conjecturing
* Oh lost and by the wind-grieved ghost
Come back to me again.
Because the way that she bleeds
Is in the law that he reads,
Confusing words and deeds.
So what does it mean…

To come alive?
To come alive!
To come alive!

To pierce the vein of the sacred and profane,
Poor science in service of a faith,
But who will bear the mark of Cain?

To come alive?
To come alive!
To come alive!

L’accélération

L’accélération* est un phénomène éphémère
Qui n’arrive que dans l’obscurité
C’est comme contenir la foudre dans un bocal.
Et la douleur qui en découle
N’est que la promesse du printemps.
C’est la folie en marche.
Oh, qu’est-ce que ça veut dire…

De prendre vie ?
Prendre vie !
Prendre vie !

Le fait d’entrer est une conjecture de l’âme
Perdu et par le souffle du fantôme
Ca m’est revenu.
Parce que sa façon de saigner
Se trouve dans la loi qu’il interprète,
Des paroles et des actes déroutants.
Alors, qu’est-ce que cela signifie…

De prendre vie ?
Prendre vie !
Prendre vie !

Pour percer la veine du sacré et du profane,
Une science médiocre au service de la foi,
Mais qui portera la marque de Caïn ?

Pour prendre vie ?
Prendre vie !
Prendre vie !

* Le terme n’existe pas vraiment en français. Il s’agit des premiers mouvements dans l’utérus ressentis pendant une grossesse.

10. The Empire Strikes First (Gurewitz)

We strike first
And we’re unrehearsed.
Here we go again
To stage the greatest show on heaven and earth.
Come on, get your money’s worth.

Don’t wanna live,
Don’t wanna give,
Don’t wanna be
E-M-P-I-R-E.
Don’t wanna live,
Don’t wanna be
E-M-P-I-R-E.

We’re coming on fast
And we’re built to last.
We stumbled once in ‘Nam,
Now we’re glad to finally say
Those days have passed.
Tell me how long can it last?

Don’t wanna live,
Don’t wanna give,
Don’t wanna be
E-M-P-I-R-E.
Don’t wanna live,
Don’t wanna be
E-M-P-I-R-E.

We just started out,
You don’t need to be afraid,
Yeah you deserve two minutes hate.
Well, we spit and we cursed
And our bleeding hearts burst,
But even ten million souls
Marching in February couldn’t stop the worst.
Couldn’t reverse…

Don’t wanna live,
Don’t wanna give,
Don’t wanna be
E-M-P-I-R-E.
Don’t wanna live,
Don’t wanna be
E-M-P-I-R-E.

I can’t live if living is with you…

L’Empire frappe le premier

Nous frappons les premiers
Et nous n’avons pas répété.
Nous y revoilà
Mettant en scène le plus grand spectacle dans le ciel et sur terre.
Allez, prenez-en pour votre argent.

Je ne veux pas vivre,
Je ne veux pas donner,
Je ne veux pas être
E-M-P-I-R-E.
Je ne veux pas vivre,
Je ne veux pas être
E-M-P-I-R-E.

Nous avançons rapidement
Et nous sommes construits pour durer.
Nous avons trébuché une fois au Vietnam,
Mais nous sommes heureux de pouvoir enfin dire
Que cette époque est révolue.
Dites-moi combien de temps cela peut durer ?

Je ne veux pas vivre,
Je ne veux pas donner,
Je ne veux pas être
E-M-P-I-R-E.
Je ne veux pas vivre,
Je ne veux pas être
E-M-P-I-R-E.

Nous venons tout juste de commencer,
Vous n’avez pas à avoir peur,
Oui, vous méritez deux minutes de haine.
On crache et on maudit
Et nos cœurs sanglants éclatent,
Mais même dix millions d’âmes
Marchant en février ne peuvent pas empêcher le pire.
Impossible de faire machine arrière…

Je ne veux pas vivre,
Je ne veux pas donner,
Je ne veux pas être
E-M-P-I-R-E.
Je ne veux pas vivre,
Je ne veux pas être
E-M-P-I-R-E.

Je ne peux pas vivre si vivre est avec toi…

11. Beyond Electric Dreams (Gurewitz)

No one here can show you where it is but I can point to a sign
On the roof of the world without apparent design,
The frozen definition of a lunatic ambition to rise.

The air is thin, the future dim, dimension hard to find.

Up on a mountain, encased in solar rays,
Beyond electric dreams of inarticulate passion plays,
Coming down a mountain, eons have a human ring,
The conversation of impassive planets intercepted by a human being.

Ratiocination is a practicable way to derive,
An attitude or altitude and probity by which to abide
Or maybe a theophany of flaming creosote in disguise.

The air is thin, the future dim, dimension undefined.

Up on a mountain, encased in solar rays,
Beyond electric dreams of inarticulate passion plays,
Coming down a mountain, eons have a human ring,
The conversation of impassive planets intercepted by a human being.

Here glaring cold in the crystalline
Geometry of night, obscuring
Form and tracing faceless fears of
Suprahuman immensity in a
Patch of sand or a raptor’s guileless
Shivering intensity, I’m only
A visitor, an atom of atoms on a jutting
Red spattered synagogue
Of granite as it crouches literally in
Space, a frozen amoral giant
Gazing heavenward forever.

Let’s go where the raptor goes, to the mountain in a cosmic glow,
We’ll have a genuine terrestrial show on a mountain – on a mountain.

Let’s scan the horizon clean for any trace of human schemes
And try to touch upon immortal themes on a mountain – on a mountain.

Up on a mountain, encased in solar rays,
Beyond electric dreams of inarticulate passion plays,
Coming down a mountain, eons have a human ring,
The conversation of impassive planets intercepted by a human being.

Au-delà des rêves électriques

Personne ici ne peut t’indiquer où c’est, mais je peux te montrer un panneau
Sur le toit du monde, sans motif apparent,
La froide définition d’une volonté folle de s’élever.

Le ciel est mince, l’avenir sombre, la perspective difficile à trouver.

Là-haut sur une montagne, entouré de rayons de soleil,
Au-delà des rêves électriques de scènes de passion inarticulées,
En descendant d’une montagne, des êtres avec un corps humain,
La conversation de planètes impassibles interceptée par un être humain.

La ratiocination * est un moyen pratique de dériver,
Une attitude ou une altitude et une probité à laquelle se conformer
Ou peut-être une théophanie ** de la créosote *** en feu déguisée.

Le ciel est mince, l’avenir est sombre, la perspective indéfinie.

Là-haut sur une montagne, entouré de rayons de soleil,
Au-delà des rêves électriques de scènes de passion inarticulées,
En descendant d’une montagne, des êtres avec un corps humain,
La conversation de planètes impassibles interceptée par un être humain.

Ici, un froid intense dans le cristallin
Géométrie de la nuit, obscurcissant
Formez et retracez les craintes sans visage de
L’immensité suprahumaine dans un
Carré de sable ou un rapace sans malice
Frissonnant d’intensité, je ne suis
Qu’un visiteur, un atome d’atomes sur une bosse
Synagogue couverte d’éclaboussures rouges
Du granit qui baigne littéralement dans
L’espace, un géant amoral figé
Le regard tourné vers le ciel pour toujours.

Allons là où va le rapace, vers la montagne dans une lueur cosmique,
Nous aurons un spectacle terrestre authentique sur une montagne – sur une montagne.

Balayons l’horizon à la recherche de toute trace de manigances humaines
Et essayons d’aborder des thèmes immortels sur une montagne – sur une montagne.

Là-haut sur une montagne, entouré de rayons de soleil,
Au-delà des rêves électriques de scènes de passion inarticulées,
En descendant d’une montagne, des êtres avec un corps humain,
La conversation de planètes impassibles interceptée par un être humain.

* Raisonner de façon subtile.
** Révélation d’une divinité par le truchement de son apparition.
*** Mélange complexe de substances phénolées, de crésol etc., de saveur caustique produit par la distillation du bois ou de la houille…débrouillez-vous avec ça 🙂

12. Boot Stamping On A Human Face Forever (Gurewitz)

Drop dead, it doesn’t matter, she said,
It only hurts when I laugh, she said.
Sometimes, it’s never a crime
To spend the day in bed.
She made certain that the curtains were red,
To dream better by the light they would shed.
She leaned back, tilted her head
And this is what she said.

You can’t win! Think it over again,
I can’t win! Look at the trouble I’m in,
We can’t win! And we’re stuck here together,
Yeah, I hope it will last forever.

Don’t ever dare to hope, he said,
So I’ll never let down too bad.
I know there’s nowhere to go
So I’ll just stay here instead.
He knew better than to pull on a thread,
They unravel like the thoughts in his head.
He looked out, it filled him with dread
And this is what he said.

You can’t win! Think it over again,
I can’t win! Look at the trouble I’m in,
We can’t win! And we’re stuck here together,
Yeah, I hope it will last forever.

With good books and looks on their side
And hearts bursting with national pride,
They sang songs that went along for the ride
And the other side complied.
They said, « Hey, man, where do you reside? »
And « Could it be Mother Superior lied? »
And « Is it possible too many have died? »
It’s only natural to reply.

You can’t win! Think it over again,
I can’t win! Look at the trouble I’m in,
We can’t win! And we’re stuck here together,
Yeah, I hope it will last forever.

Une botte écrasée sur un visage humain pour toujours *

Raide morte, ça n’a pas d’importance, dit-elle,
Ça ne fait mal seulement que quand je ris, dit-elle.
Parfois, ce n’est pas un crime
De passer la journée au lit.
Elle s’est assurée que les rideaux soient rouges,
Pour mieux rêver grâce à la lumière qu’ils nous apporteraient.
Elle se pencha en arrière, inclina la tête
Et voici ce qu’elle a dit.

Tu ne peux pas gagner ! Réfléchis-y à nouveau,
Je ne peux pas gagner ! Regardes les problèmes que je rencontre,
Nous ne pouvons pas gagner ! Et nous sommes coincés ici ensemble,
Oui, j’espère que cela durera toujours.

Ne vous avisez pas d’espérer, dit-il,
Donc je ne laisserai jamais tomber.
Je sais qu’il n’y a nulle part où aller
Je vais donc plutôt rester ici.
Il savait qu’il ne fallait pas tirer sur un fil,
Ils se dénouent comme les pensées dans sa tête.
Il a regardé dehors, cela l’a rempli d’effroi
Et voici ce qu’il a dit.

Tu ne peux pas gagner ! Réfléchis-y à nouveau,
Je ne peux pas gagner ! Regardes les problèmes que je rencontre,
Nous ne pouvons pas gagner ! Et nous sommes coincés ici ensemble,
Oui, j’espère que cela durera toujours.

Avec de bons livres et des regards favorables
Et des cœurs débordants de fierté nationale,
Ils ont chanté des chansons qui ont fait le tour du monde
Et l’autre partie a accepté.
Ils ont dit : « Hé, mec, où est-ce que tu habites ? »
Et « Se pourrait-il que la mère supérieure ait menti ? »
Et « Est-il possible que trop de gens soient morts ? »
C’est tout à fait normal de répondre.

Tu ne peux pas gagner ! Réfléchis-y à nouveau,
Je ne peux pas gagner ! Regardes les problèmes que je rencontre,
Nous ne pouvons pas gagner ! Et nous sommes coincés ici ensemble,
Oui, j’espère que cela durera toujours.

* « Si vous voulez une idée du futur, imaginez une botte écrasée sur un visage humain… POUR TOUJOURS !« 
George Orwell

13. Live Again – The Fall Of Man (Graffin)

The road is narrow, the horizon wide
And they say what’s waiting on the other side
Is so rewarding and the ultimate prize,
But what good is something if you can’t have it until you die ?

Desperate, tenacious, clinging like a grain of sand,
Watching its foundation wash away.
Drunk with the assertions they know they can’t defend,
Confident that they might live again.

Live again ! Live again !
Would you give it all up to live again ?
Live again ! Live again !
Would you give it all up to live again ?

Temptation, revelation, you decide,
Torture shows its colors often in disguise.
Progress and purpose help us realize
We pass along a brighter faith even though it must be blind.

Desperate, tenacious, clinging like a grain of sand,
Watching its foundation wash away.
Drunk with the assertions they know they can’t defend,
Confident that they might live again.

Live again ! Live again !
Would you give it all up to live again ?
Live again ! Live again !
Would you give it all up to live again ?

Vivre à nouveau – La chute de l’Homme

La route est étroite, l’horizon vaste
Et ils disent que ce qui nous attend de l’autre côté
Est très gratifiant et représente le nec plus ultra,
Mais à quoi sert une chose que l’on ne peut pas obtenir avant de mourir ?

Désespéré, tenace, accroché comme un grain de sable,
En regardant ses fondations s’effondrer.
Ivres des affirmations qu’ils savent ne pas pouvoir défendre,
Confiant dans le fait qu’ils pourraient vivre à nouveau.

Vivre à nouveau ! Vivre à nouveau !
Abandonneriez-vous tout cela pour vivre à nouveau ?
Vivre à nouveau ! Vivre à nouveau !
Abandonneriez-vous tout cela pour vivre à nouveau ?

Tentation, révélation, à vous de décider,
La torture montre souvent son visage de manière déguisée.
Les progrès et les objectifs nous aident à réaliser
Que nous transmettons une foi plus vive, même si elle doit être aveugle.

Désespéré, tenace, accroché comme un grain de sable,
En regardant ses fondations s’effondrer.
Ivres des affirmations qu’ils savent ne pas pouvoir défendre,
Confiant dans le fait qu’ils pourraient vivre à nouveau.

Vivre à nouveau ! Vivre à nouveau !
Abandonneriez-vous tout cela pour vivre à nouveau ?
Vivre à nouveau ! Vivre à nouveau !
Abandonneriez-vous tout cela pour vivre à nouveau ?

14. The Surface Of Me (Graffin)

Oh yeah ! A study of history
Reveals an unflagging appeal to mystery.
You talk about abstraction
At the top of the list,
But you might as well get pissed,
‘Cause in me the essence does not exist.
No !

Yeah yeah ! You’re so shallow.
How can your romance hope to be
The veil of an ersatz human nature
That can pacify but never slept well
When there’s the pretension of living a lie ?

Take me as I am, judge me for my crimes,
I can say I’ll behave freely all the time.
You can predict what I’ll say, it’s in my DNA,
But soon I’ll be a catalogue number anyway.
So say a little prayer,
Convince yourself that someone cares.
All I am is what you see.
There is nothing more than the surface of me,
There is nothing more than the surface of me !
You know ?

Oh yeah ! Apologies to Skinner,
But I do believe that I feel like I’m a winner
Having just discovered a long solved modal secret
Of how I always feel
So goddamn downtrodden and desperate.

Take me as I am, judge me for my crimes,
I can say I’ll behave freely all the time.
You can predict what I’ll say, it’s in my DNA,
But soon I’ll be a catalogue number anyway.
So say a little prayer,
Convince yourself that someone cares.
All I am is what you see.
There is nothing more than the surface of me,
There is nothing more than the surface of me !

Ce que je suis en surface

Oh oui ! Une étude de l’histoire
Révèle un inlassable appel au mystère.
Vous parlez d’abstraction
Tout en haut de la liste,
Mais vous feriez aussi bien de vous énerver,
Parce qu’en moi, la substance n’existe pas.
Non !

Ouais, ouais ! Tu es si superficielle.
Comment ton romantisme peut-il espérer devenir
Le visage d’un ersatz de nature humaine
Qui peut apaiser mais qui ne dort jamais bien
Quand vient la prétention de vivre un mensonge ?

Prends-moi comme je suis, juge-moi pour mes crimes,
Je peux affirmer que je serai toujours libre.
Vous pouvez prédire ce que je vais dire, c’est dans mon ADN,
Mais bientôt, je serai un numéro dans un catalogue de toute façon.
Alors, fais une petite prière,
Persuade-toi que quelqu’un s’en soucie.
Tout ce que je suis, c’est ce que tu vois.
Il n’y a rien de plus que ce que je suis en surface,
Il n’y a rien de plus que ce que je suis en surface !
Tu sais ?

Oh oui ! Mes excuses à Skinner *,
Mais je crois que je me sens comme un gagnant
Ayant tout juste découvert un grand secret modal résolu
De ce que je ressens constamment
Si foutrement opprimé et désespéré.

Prends-moi comme je suis, juge-moi pour mes crimes,
Je peux affirmer que je serai toujours libre.
Vous pouvez prédire ce que je vais dire, c’est dans mon ADN,
Mais bientôt, je serai un numéro dans un catalogue de toute façon.
Alors, fais une petite prière,
Persuade-toi que quelqu’un s’en soucie.
Tout ce que je suis, c’est ce que tu vois.
Il n’y a rien de plus que ce que je suis en surface,
Il n’y a rien de plus que ce que je suis en surface !

* Burrhus Frederic Skinner (1904 – 1990) était un psychologue américain influent. Il était aussi auteur, inventeur, défenseur de la réforme sociale, et poète.